« Ces sanctions font suite à un manque de volonté politique des autorités à respecter leurs engagements », affirme-t-on.
L’opposition malienne, notamment le Cadre d’Echange des Partis et Regroupements de Partis politiques pour une Transition réussie au Mali, le Haut Conseil islamique du Mali et l’Association malienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont regretté les sanctions infligées au Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) tout en appelant celles-ci et l’État du Mali à privilégier le dialogue afin de convenir d’un délai raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« Ces sanctions fragilisent notre pays. Elles affectent la résilience de notre peuple, soumis aux effets néfastes des crises alimentaires, socio-politiques, sanitaires et sécuritaires. Ces sanctions font suite à un manque de volonté politique des autorités à respecter leurs engagements contenus dans la charte, convenus entre maliens et plusieurs fois rappelés par elles en haut lieu », a indiqué le Cadre d’échanges des Partis et Regroupements Politiques pour une Transition Réussie.
Pour sa part, l’Association malienne des Droits de l’Homme rappelle avec insistance que touchant des populations maliennes déjà vulnérables, »ces nouvelles sanctions sont disproportionnées, injustes et constituent de graves violations des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels ».
Or, explique l’AMDH, « le respect, la promotion et la protection des droits de l’Homme et des peuples conformément à la charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples font partie des principes fondamentaux de l’organisation, selon l’article 4 du Traité Révisé ».
« De même, la libre circulation des personnes, des biens, capitaux, et droits de résidence et d’établissement, qui sont des objectifs primordiaux de l’intégration, se trouveraient concernés par ces sanctions », regrette l’Association Malienne des Droits de l’Homme.
De son côté, le Haut Conseil Islamique du Mali a indiqué avoir appris avec regret et consternation les sanctions économiques et financières prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Mali avant d’inviter les parties concernées à reprendre les négociations en privilégiant l’intérêt exclusif du Mali.
Source : AA, AGORA 24