Mali vs Bénin : duel au sommet du coton africain

Le Mali subit une chute brutale de sa production de coton (-34 %), tandis que le Bénin maintient une stabilité autour de 632 000 tonnes. Ce contraste relance la rivalité historique pour le leadership africain du coton.

CritèreMaliBénin
Production 2025/2026433 700 tonnes (prévisions)632 000 tonnes (prévisions)
Évolution par rapport à 2024/2025-34 % (656 751 tonnes l’an dernier)quasi stable (-0,9 % par rapport à 637 697 tonnes)
Facteurs clés– Sécheresse sévère (90 % de baisse de pluviométrie en octobre)
– Retards dans la distribution d’intrants
– Insécurité dans certaines zones
– Filière mieux structurée
– Encadrement et gouvernance interprofessionnelle
– Investissements industriels (zones comme GDIZ à Glo-Djigbé)
StratégieExportation de fibre brute, dépendance aux conditions climatiquesIndustrialisation : filage, tissage, confection pour capter plus de valeur ajoutée
Position continentaleLeader en 2024/2025 grâce à une campagne exceptionnelleEn passe de reprendre la première place en 2025/2026

Contexte et enjeux

Mali : Le pays est frappé par des aléas climatiques majeurs. En octobre 2025, seulement 14 mm de pluie ont été enregistrés contre 152 mm l’année précédente, ce qui a réduit drastiquement les rendements. À cela s’ajoutent des fragilités structurelles (intrants livrés en retard, insécurité dans les zones rurales) qui compliquent la campagne cotonnière.

Bénin : Malgré un contexte régional perturbé, le pays affiche une résilience remarquable. Sa filière bénéficie d’une organisation solide et d’une stratégie industrielle visant à transformer localement le coton. Le développement de zones industrielles comme Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ) illustre cette volonté de réduire la dépendance aux exportations brutes.

Lecture stratégique

Le Mali reste vulnérable aux chocs climatiques et aux contraintes logistiques, ce qui fragilise son statut de leader.

Le Bénin capitalise sur la stabilité et l’industrialisation, ce qui pourrait lui donner un avantage durable au-delà des simples volumes de production.

Ce duel structurel, déjà marqué par des alternances fréquentes au sommet depuis 5 ans, illustre les limites d’un modèle agricole dépendant du climat face à une stratégie de transformation industrielle.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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