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Deux détenus de la prison de la Santé à Paris seront jugés en comparution immédiate ce vendredi après-midi pour des faits de menaces de mort et de complicité visant l’ancien président Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi.
Selon le parquet de Paris, Ilies B. est poursuivi pour avoir proféré à plusieurs reprises des menaces de mort à l’encontre de Nicolas Sarkozy, notamment à travers des propos tels que : « Il va passer une mauvaise détention » ou encore « On va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko ». Ces déclarations ont été filmées dans une vidéo réalisée à l’aide d’un téléphone portable et diffusée sur le réseau social TikTok. Ce délit est passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Ilies B. est également accusé d’avoir détenu un téléphone portable obtenu illégalement, en connaissance de cause, ce qui constitue une infraction punie de cinq ans d’emprisonnement.
Son co-détenu, Ange O., est poursuivi pour complicité, ayant permis l’usage de son propre téléphone pour le tournage et la diffusion de la vidéo contenant les menaces. Il encourt les mêmes peines pour menaces de mort et détention illicite d’un appareil. Par ailleurs, il est accusé d’avoir refusé de fournir les codes de son téléphone dans le cadre de l’enquête préliminaire, un délit passible de trois ans de prison et 270 000 euros d’amende.
Trois détenus avaient été placés en garde à vue mercredi, à la suite de la diffusion de cette vidéo tournée dans l’enceinte de la prison, au lendemain de l’arrivée de Nicolas Sarkozy.
Pour rappel, l’ancien chef de l’État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison, dont une exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans le cadre du financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Il a fait appel de cette décision.
Son incarcération à la prison de la Santé marque une première historique pour un ancien président de la République française.





