Mine d’or de Loulo : Barrick affaibli, l’après-Bristow s’annonce incertain au Mali

Vingt ans après l’inauguration de la mine d’or de Loulo par le président malien Amadou Toumani Touré, le partenariat entre le Mali et le géant minier Barrick Mining traverse une zone de turbulences. Le 29 octobre 2025, le groupe a essuyé un revers juridique devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), qui a rejeté sa demande d’examen en urgence.

Barrick sollicitait une décision rapide sur deux points sensibles : la détention de quatre de ses employés et la nomination d’un administrateur provisoire par la justice malienne pour gérer le complexe minier Loulo-Gounkoto. Ces tensions marquent un tournant dans une relation qui avait pourtant débuté sous de bons auspices avec Randgold Resources, avant la fusion avec Barrick en 2018.

La mine de Loulo, emblématique du parcours de Mark Bristow, dirigeant sud-africain et artisan de la fusion Randgold-Barrick, entre désormais dans une nouvelle phase. Bristow a quitté la direction du groupe fin septembre 2025, laissant derrière lui un actif stratégique dans un contexte de contentieux croissant et d’incertitudes politiques.

Alors que le différend avec le gouvernement malien s’enlise, l’avenir de Barrick au Mali semble plus fragile que jamais. Le départ de Bristow, figure centrale du projet, pourrait redéfinir les équilibres autour de l’un des plus importants complexes aurifères d’Afrique de l’Ouest.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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