Niger/Convoi d’uranium au Sahel : une menace régionale pour la sécurité et la souveraineté ouest-africaine

Un convoi exceptionnel de 1 000 tonnes d’uranium nigérien, issu d’un accord discret de 170 millions de dollars avec la Russie, traverse actuellement le Sahel en direction de Lomé. Ce transport, composé de 30 à 60 camions sur près de 2 000 kilomètres, emprunte certains des corridors les plus dangereux de la région : le nord du Burkina Faso, des zones sous forte influence du JNIM, ainsi que des routes dégradées régulièrement ciblées par des groupes armés.

Parallèlement, la présence confirmée de deux navires militaires russes, Yelnya et Stoykiy, dans le Golfe de Guinée laisse présager un embarquement imminent de cette cargaison stratégique au profit de sociétés russes. Cette opération, menée au détriment de la sécurité régionale, accentue les inquiétudes des pays d’Afrique de l’Ouest.

Il ne s’agit pas de pointer du doigt le Niger, mais de souligner que ce transport hautement sensible expose directement plusieurs États : le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin, sans oublier les populations riveraines des axes empruntés.

Un seul incident pourrait provoquer :

  • une crise sécuritaire majeure,
  • une pollution radioactive durable,
  • un choc environnemental irréversible,
  • et mettre en danger des milliers de civils pour plusieurs années.

Face à ce risque, la question de la souveraineté africaine se pose avec acuité. Le Sahel et le Golfe de Guinée doivent rester maîtres de leurs ressources stratégiques, de leurs routes et de leur sécurité collective. Lorsque 1 000 tonnes d’uranium circulent au cœur de nos territoires, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui doit rester vigilante, unie et solidaire.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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