Alors que la CEDEAO annonce avoir fixé une date d’intervention au Niger, c’est un scénario apocalyptique pour l’Afrique de l’Ouest que redoute le Premier ministre malien. « Il n’y a aucune raison pour que les Africains aillent faire la guerre pour réinstaller un Président. Il va gouverner qui? ».
Dans une émission dominicale de Sud Fm, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga estime que la situation autour du Niger dépasse les considérations simplistes d’une intervention militaire.
Selon lui, il s’agit d’une balkanisation qui se trame et le premier acte est la dislocation de la CEDEAO en tant que communauté. Les mêmes qui s’étaient partagés l’Afrique sur un plateau d’argent à Berlin entre 1884 et 1885, « sous le couvert d’actions humanitaires », sont les mêmes qui tirent aujourd’hui les ficelles pour un conflit dévastateur en Afrique de l’Ouest.
« Aujourd’hui c’est sous le couvert de la démocratie et de l’opposition des chefs d’État qu’on veut nous diviser », analyse-t-il. » Si la CEDEAO fait la guerre au Niger, il n’y a plus de CEDEAO. Or c’est cela l’objectif de certains pays dès le départ, casser la CEDEAO. Ils ne veulent pas que les pays africains s’unissent ».
Par conséquent, poursuit le chef du gouvernement de transition, « il n’y a aucune raison pour que les Africains aillent faire la guerre pour réinstaller un Président. Il va gouverner qui? ».
Le responsable a souligné que « la CEDEAO est une communauté économique » et non « une communauté politique » et a exhorté les dirigeants de l’organisation à la « sagesse » et à la « retenue ».
SOURCE : SPUTNIK