Chassée du Niger, l’armée française doit relever le défi d’évacuer ses matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad, avant leur rapatriement en France, un parcours de plus de 1.600 km traversant des zones désertiques hostiles, abritant par endroits des groupes terroristes.
Mais pour rapatrier le matériel, la voie aérienne s’avère « très coûteuse et supposerait la mobilisation de la quasi-totalité des avions de transport de l’armée de l’air française », explique une source militaire.
Un avion A400M peut transporter deux conteneurs, bien moins que les gros porteurs russes ou ukrainiens. Or le matériel déployé par la France au Niger pourrait représenter plus de 2.000 conteneurs, estime un ancien militaire spécialiste de la logistique en Afrique.
La voie routière puis maritime paraît donc inévitable. « La majorité des équipements devront transiter par un port en eau profonde », explique le spécialiste.
Le port de Cotonou aurait été « idéal », mais la frontière entre le Niger et le Bénin, opposé aux putschistes nigériens, est toujours fermée.
C’est donc par Douala, au Cameroun, que pourraient transiter les containers pour rentrer en France, selon plusieurs sources proches du dossier.
Aib