Niger : la police disperse une manifestation contre la présence militaire étrangère

La manifestation avait été interdite par une décision de justice. La police nigérienne a dispersé, dimanche, à Niamey, une manifestation contre la présence de bases militaires étrangères, notamment celles françaises.

Partis de la place “Toumo”, un des lieux emblématique des grands rassemblements de contestation de la capitale nigérienne, plusieurs dizaines de manifestants, scandant des slogans hostiles à la France, ont tenté de se diriger vers la “Place de la concertation” située en plein centre-ville et devant le siège de l’Assemblée nationale.

Ils en ont été empêchés par des éléments des forces de défense et de sécurité déployés à plusieurs endroits de Niamey.

Initiée par le mouvement “Tournons la Page” et soutenue par plusieurs autres organisations de la société civile et des centrales syndicales, la manifestation visait à exiger, entre autres, “le départ sans délai de toutes les bases militaires étrangères, notamment celles françaises”.

Elle avait été interdite dans un premier temps par la Mairie de Niamey qui a évoqué un “risque de trouble à l’ordre public.

Saisi par les organisateurs, le tribunal de grande instance hors classe de Niamey a autorisé la manifestation. Mais la Cour d’appel de Niamey a décidé le contraire, samedi tard dans la soirée, suite à une requête de la Mairie.

Dans la même journée de samedi, une autre manifestation contre la France a été organisée à Téra, la principale ville frontalière entre le Niger et le Burkina Faso.

Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de la ville pour exiger le départ des bases militaires étrangères et la lumière sur la répression d’une autre manifestation organisée le samedi 27 novembre dernier à Téra contre le passage d’un convoi de l’armée française.

Selon un bilan officiel, au moins trois manifestants ont été tués et dix-sept (17) autres ont été blessés, dont dix (10) graves.

AGORA 24

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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