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Le conflit entre l’État nigérien et le groupe français Orano, ancien exploitant des mines d’uranium dans la région d’Arlit, s’oriente désormais vers des accusations de pollution environnementale.
Les autorités nigériennes reprochent à la société d’avoir entreposé près de 400 tonneaux de matières radioactives sur le site de Madaouela, à proximité d’Arlit. Selon le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alio Daouda, cette situation constitue une menace grave pour la santé publique et l’environnement. « Orano continue de porter atteinte à la santé des populations nigériennes par la planification de crimes de masse caractérisés par l’emploi de substances radioactives, de mise en danger de la vie d’autrui et de dégradation de l’environnement », a-t-il déclaré dans une intervention relayée mardi par la télévision nationale.
Le ministre a également assuré que toutes les dispositions juridiques sont prises pour engager des poursuites contre la société française et obtenir réparation des préjudices subis.
De son côté, Orano a réagi auprès de l’agence Reuters en affirmant ne pas détenir de licence d’exploitation pour le site de Madaouela et n’y avoir mené « aucune activité ».
Ce nouvel épisode illustre l’ampleur du différend entre Niamey et Orano, qui dépasse désormais le cadre économique pour s’inscrire dans une bataille judiciaire et environnementale aux répercussions régionales.





