Après l’échec de discussions entre la CEDEAO et les militaires au pouvoir au Niger, qui pourrait conduire à une intervention militaire dans ce pays, le chancelier fédéral allemand s’est abstenu de préciser si l’Occident enverrait des troupes.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a évité ce dimanche 20 août de répondre directement si l’Occident envisageait une intervention militaire au Niger suite au coup d’État dans ce pays, se limitant à soutenir les actions des organisations régionales dont la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA).
« Je trouve très important que les pays de la CEDEAO, les pays de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine ont clairement dénoncé ce coup d’État militaire », a indiqué le chancelier lors d’une Journée portes ouvertes à Berlin pendant laquelle les Allemands pouvaient s’entretenir directement avec des membres du gouvernement.
M.Scholz a qualifié de « justes » les sanctions imposées au Niger ainsi que les exigences de la CEDEAO de libérer le Président « démocratiquement élu » pour qu’il « puisse continuer son travail ».
Selon le chef du gouvernement allemand, le rôle primordial dans la résolution de la situation au Niger appartient à la CEDEAO et à l’Union africaine, dont les efforts sont soutenus par l’Union européenne.
La chaîne de télévision Al-Arabiya a annoncé ce 20 août que les pourparlers entre une délégation de la CEDEAO arrivée le 19 août à Niamey et les militaires au pouvoir au Niger avaient échoué. Selon la chaîne, la délégation avait quitté le pays sans avoir pu obtenir des concessions de la part du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Début août, les chefs d’état-major des forces armées des pays de la CEDEAO, réunis d’urgence à Abuja, avaient adopté un plan d’intervention militaire au Niger. Le 17 août, ils ont annoncé qu’ils étaient prêts à lancer une invasion militaire si les négociations avec les militaires au pouvoir au Niger échouaient.
L’armée nigérienne avait annoncé la destitution du Président Mohamed Bazoum le 26 juillet. Les dirigeants de la plupart des pays occidentaux et de la CEDEAO condamnent le coup d’État.
Source : SPUTNIK