Quatre des cinq principales organisations des travailleurs du Niger ont exigé, jeudi, le « départ sans condition » des forces étrangères basées au Niger.
Réunis au sein de l’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), la Confédération générale des syndicats libres (CGSL), la Confédération des travailleurs du Niger (CNT), l’Union syndicale et progressiste des travailleurs (USPT) et l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN) ont formulé cette exigence dans un communiqué de presse publié par le bureau de coordination national de leur regroupement.
« Le bureau de coordination national de l’ITN a appris avec regret les récentes attaques terroristes perpétrées dans les régions de Tillaberi et de Tahoua, avec 69 morts à Banibangou, 16 morts à Ayorou et plus d’une dizaine à Tillia », ont indiqué les quatre organisations des travailleurs.
« Aujourd’hui, les Nigériens s’inquiètent et se demandent pourquoi les forces en présence au Niger sont incapables d’endiguer ce phénomène de déstabilisation du Niger », ont-elles déploré, ajoutant que « les Nigériens sont de plus en plus convaincus que les vrais ennemis du Niger et son peuple ne sont autres que l’État français, ses partenaires et ses valets locaux ».
C’est pourquoi, le bureau de coordination de l’ITN a exigé « le départ sans condition de toutes les forces d’occupation illégalement installées pour que l’État du Niger, au nom de sa souveraineté, puisse diversifier ses partenaires en matière de défense ».
Saluant les peuples du Mali et du Burkina Faso « pour leur mobilisation et leur lutte contre le terrorisme et les visées impérialistes dont ils souffrent », les quatre organisations des travailleurs ont lancé un appel à l’endroit des Nigériens pour « une prise de conscience citoyenne ».
La CGSL, la CNT, l’USPT et l’USTN font partie des cinq principales organisations des travailleurs au Niger.
Au nom de la lutte contre le terrorisme, plusieurs pays occidentaux ont installé des bases militaires au Niger.
Il s’agit, entre autres, de la France, des États-Unis d’Amérique et de l’Allemagne. Malgré la présence de ces bases militaires, les attaques terroristes se multiplient, principalement dans les régions du nord et de l’ouest frontalières du nord du Mali.
Affaire à suivre…
Partager l’article…
AGORA 24