Depuis la fin du mois de janvier et le début du mois de février, les grandes villes du Nigéria, Lagos, Abuja, Port Harcourt, sont confrontées à une grave pénurie d’essence dans les stations-service.
Cette crise est due à un retrait du marché nigérian de plus de 100 millions de litres d’essence contaminés. Ce volume qui contenait une forte teneur de méthanol provenait, selon la société américaine S&P Global Platts qui cite un distributeur local de carburant, d’une cargaison fournie par Litasco, la branche commerciale du russe Lukoil. Cette cargaison d’essence avait été déchargée en janvier dernier.
Au vu des désagréments induits par cette pénurie, la NNPC Ltd, la société nationale pétrolière, a annoncé ce 15 février l’importation de 2,3 milliards de litres de Premium Motor Spirit supplémentaires pour compléter l’approvisionnement existant d’un milliard de litres. Ce volume devant arriver au Nigéria avant fin de février devrait rétablir la suffisance au-dessus de l’objectif national de 30 jours.
A noter que cette crise ne sera pas sans conséquence sur l’activité économique. Les longues files d’attente dans les stations-service et la fermeture de certains points de ventes, notamment, devrait ralentir l’activité économique avec des pertes de productivité considérable. Cela pourrait également peser sur le pouvoir d’achat des ménages en raison de la flambée du prix du litre du carburant dans certaines villes.
Plus grand producteur de pétrole d’Afrique, le Nigéria faut-il le rappeler importe entre 1 à 1,25 million de tonnes d’essence par mois, par manque de raffinerie, pour répondre à l’ensemble de sa demande nationale estimée à 53 millions de litres par jour.
Source: Sikafinance