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Le chef d’état-major de l’armée de terre nigériane a lancé un avertissement sans détour : si les jeunes refusent de s’enrôler volontairement, l’armée imposera un enrôlement obligatoire pour toute personne âgée de 18 ans et plus.
Lors d’une déclaration publique, il a révélé que les 10 000 recrues enregistrées l’année dernière sont aujourd’hui « introuvables », mettant en lumière un problème majeur de fidélisation et de discipline au sein des forces armées. Cette situation, jugée préoccupante, fragilise la capacité opérationnelle de l’armée dans un contexte sécuritaire tendu marqué par les menaces terroristes et les défis internes.
Le haut commandement estime que l’engagement des jeunes est indispensable pour renforcer la défense nationale. Mais face au désintérêt croissant, l’idée d’un service militaire obligatoire refait surface, suscitant déjà un vif débat dans l’opinion publique.
Pour de nombreux observateurs, cette annonce traduit la gravité de la crise de recrutement et pose la question de la relation entre l’armée et la jeunesse nigériane. Entre nécessité de sécurité et respect des libertés individuelles, le Nigeria se trouve face à un dilemme stratégique qui pourrait redéfinir son modèle de défense.





