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Le groupe terroriste JNIM (Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin) a revendiqué pour la première fois une attaque sur le sol nigérian. Ce développement marque une étape inquiétante : l’insécurité sahélienne déborde désormais de son épicentre et gagne du terrain en Afrique de l’Ouest. La menace circule, s’adapte et exploite les failles entre États.
Les récents enlèvements au Nigéria, dont plus de 315 élèves restent introuvables, ainsi que les incursions dans les zones frontalières, illustrent la fragilité des frontières qui ne constituent plus un véritable rempart.
Le Bénin en première ligne.
Pays côtier stratégique, le Bénin est particulièrement exposé. Les attaques y ont doublé dans le nord, notamment autour du parc W, à la frontière du Burkina Faso et du Niger. La pression croissante dans ces zones démontre l’expansion continue des groupes armés.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de tensions politiques et d’affaiblissement de la coopération régionale, qui offrent un terrain favorable aux organisations terroristes. Face à cette menace transnationale, l’Afrique de l’Ouest ne peut plus agir en ordre dispersé.
Il devient urgent de reconstruire la confiance entre États et de relancer une coopération sécuritaire régionale. Plus que jamais, la sécurité de chacun dépend de celle de son voisin.





