Palestine/Erdogan : le Hamas est un «groupe de libérateurs qui protègent leur terre»

Lors d’un discours devant son groupe parlementaire à la Grande Assemblée nationale de Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi 25 octobre qu’il « annulait » tout déplacement en Israël et a renouvelé son soutien indéfectible au peuple palestinien.

Voilà plusieurs années que le président Recep Tayyip Erdogan a fait du dossier palestinien une cause personnelle. Le verbe haut, il s’est d’ailleurs illustré en tenant tête aux dirigeants israéliens dans les grandes instances internationales, rapporte la correspondante de Rfi à Ankara.

Se posant régulièrement en protecteur du monde musulman, il a dénoncé avec constance la violation des droits des Palestiniens. Mercredi au Parlement, il a tenu des propos très direct : « Nous n’avons aucun problème avec l’État d’Israël, mais nous n’avons jamais approuvé et n’approuverons jamais les atrocités commises par Israël et la façon dont il agit comme une organisation plutôt que comme un État. Le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais un groupe de libération et de moudjahidines qui se battent pour protéger leurs terres et leurs citoyens. »

La Turquie abritait depuis plusieurs années des dignitaires du Hamas, une situation qui ne l’a pas empêché d’entamer un rapprochement avec Israël ces derniers mois, mais la situation actuelle hypothèque désormais toute avancée du processus entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Désormais, la prise de position de la Turquie isole un peu plus l’État d’Israël dans la région.

Quelques heures plus tard, le ministère israélien des Affaires étrangères a fermement dénoncé les propos de Recep Tayyip Erdogan, l’accusant de « défendre l’organisation terroriste » : « Même la tentative du président turc de défendre l’organisation terroriste et ses mots provocateurs ne changeront rien aux horreurs que le monde entier a vues, ni à ce fait sans équivoque: Hamas = groupe État islamique », selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères. Ce discours a très vite été avancé par les autorités israéliennes, relayées par beaucoup de chefs d’Etat et médias occidentaux. Pourtant, les connaisseurs des deux mouvements savent qu’ils sont incomparables.

Dans le même temps, président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi renoncer à tous ses projets de déplacement en Israël et stigmatisé l’incapacité des Occidentaux à arrêter la guerre à Gaza. « Nous avions le projet de nous rendre en Israël mais c’est annulé. Nous n’irons pas », a déclaré devant le Parlement le chef de l’État, qui avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour la première fois en septembre à New York. J’ai serré la main de cet homme, nous avions de bonnes intentions mais il nous a abusés », a-t-il poursuivi dans ce discours virulent, devant des députés enflammés, qui scandaient « À bas Israël » et « Allah Abkar! » (Dieu est grand). « Les relations auraient pu être différentes, mais cela n’arrivera plus, malheureusement », a ajouté le président turc.

Source Le Matin d’Algérie avec Rfi

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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