0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le président béninois Patrice Talon a réaffirmé, le jeudi 19 décembre, sa détermination à poursuivre les auteurs présumés de la tentative de coup d’État du 7 décembre. Face aux journalistes, il a annoncé le lancement de mandats d’arrêt internationaux et a demandé la coopération des pays voisins pour livrer les suspects.
Parmi eux figure Pascal Tigri, ancien militaire béninois, désormais localisé à Niamey. Selon plusieurs sources, il serait hébergé par le général Abdouramane Tiani, chef de la junte nigérienne.
Pour Cotonou, cette situation illustre la complicité de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans une tentative de déstabilisation. Talon présente le Niger comme un État « voyou » qui protège des putschistes, et entend exercer une pression diplomatique et judiciaire pour obtenir l’extradition de Tigri.
À Niamey, la présence de Tigri peut être interprétée autrement : comme un refuge politique offert à un opposant, dans un contexte de tensions croissantes entre la CEDEAO et l’AES. Pour Tiani, céder aux demandes de Talon reviendrait à reconnaître une ingérence et affaiblir son image de dirigeant souverain.





