0076/HAAC/01-2023/pl/P
Avant la chute du régime de Bachar al-Assad, la guerre en Syrie avait généré un flux massif de réfugiés, avec plus de six millions de Syriens contraints de fuir leur pays.
Cette crise humanitaire a exacerbé les tensions régionales et modifié la dynamique mondiale des migrations. Les pays voisins de la Syrie ont été les principaux récipiendaires, mais la situation a également eu un impact mondial.
Le pays hôte de loin le plus important, avec 3 112 683 réfugiés syriens, est devenu un acteur central dans la gestion de cette crise. La Turquie a mis en place des camps et des infrastructures pour accueillir cette masse de déplacés, tout en devant faire face à de lourdes pressions économiques et sociales.
L’un des pays européens les plus accueillants, l’Allemagne comptait 781 232 réfugiés syriens avant la chute du régime. En raison de sa politique d’ouverture en 2015, Berlin est devenu un centre d’intégration pour de nombreux Syriens fuyant le conflit.
Avec 774 697 réfugiés, le Liban a dû absorber un nombre disproportionné de Syriens par rapport à sa population. Cette situation a accentué les défis économiques et sociaux, tout en mettant à l’épreuve les ressources du pays.
La Jordanie abritait 631 072 réfugiés syriens avant l’effondrement du régime, avec de nombreux réfugiés logés dans des camps ou dans des zones urbaines, exacerbant les défis de logement et d’emploi dans le pays.
Bien que l’Irak ait connu ses propres conflits internes, il a accueilli 260 028 réfugiés syriens, en grande partie dans la région kurde, déjà fragile en raison de l’instabilité politique.
Avec 132 810 réfugiés, l’Égypte a fourni un havre de paix à de nombreux Syriens fuyant la guerre, bien que les conditions de vie pour ces réfugiés soient souvent précaires.
La Suède, souvent perçue comme un modèle d’intégration, a accueilli 117 906 réfugiés syriens avant l’effondrement du régime, avec des politiques favorables à l’intégration.
Environ 474 695 Syriens ont trouvé refuge dans d’autres pays, y compris des États membres de l’Union européenne, du Moyen-Orient et au-delà.
Cette crise a également attiré l’attention internationale sur les défis posés par les migrations forcées, la nécessité d’une réponse humanitaire coordonnée, et les tensions géopolitiques qu’elle engendre. La solidarité mondiale a été mise à l’épreuve, avec des pays qui ont dû équilibrer leur accueil des réfugiés avec les réalités économiques et politiques intérieures.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) continue de surveiller la situation, tout en plaidant pour une solution durable à la crise syrienne.
Source Al-Ain France