Pourquoi les catholiques ne mangent pas de viande les vendredis de Carême ?

Comment se fait-il que l’Église demande aux catholiques de ne pas manger de viande les vendredis de Carême (ainsi que le Mercredi des cendres et le Vendredi saint) mais qu’elle autorise la consommation de poisson ?

Tout d’abord, on peut se demander : « Pourquoi le vendredi ? » Depuis des temps immémoriaux, les communautés catholiques ont distingué la journée du vendredi par une observance pénitentielle particulière, par laquelle ils partagent dans la joie les souffrances du Christ afin de pouvoir un jour être glorifiés en Lui. Ceci constitue le cœur de la tradition de l’abstinence de viande le vendredi, là où cette tradition a été observée dans la sainte Église catholique.

Puisque l’on croit que le Christ a souffert et est mort sur la croix un vendredi, les chrétiens ont dès les premiers temps privilégié cette journée pour unir leurs souffrances à celles de Jésus. Ceci conduisit l’Église à reconnaître chaque vendredi comme un « Vendredi saint » pendant lequel les chrétiens peuvent se souvenir de la passion du Christ en offrant une forme spécifique de pénitence. Longtemps dans l’histoire de l’Église, la viande a été privilégiée pour marquer les fêtes et les célébrations.


La viande un met délicat


Dans la plupart des cultures anciennes, la viande était considérée comme un mets délicat et on ne « tuait le veau gras » que s’il y avait quelque chose à fêter. Étant donné que le vendredi était considéré comme un jour de pénitence et de mortification, manger de la viande pour « célébrer » la mort du Christ semblait inapproprié. (Soit dit en passant, certains évêques ont fait le choix d’autoriser la consommation de viande quand la saint Patrick tombe un vendredi de Carême, car ce jour est « une solennité » pour de nombreux catholiques irlandais.)


Mais pourquoi le poisson n’est-il pas considéré comme de la viande ? Car il ne faut pas manger « d’animaux de la terre ». Ces règles d’abstinence considèrent que la viande provient d’animaux comme le poulet, le bœuf, l’agneau ou le porc – qui sont tous des animaux de la terre. Les volatiles sont aussi considérés comme de la viande.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *