Pourquoi Pelé ne joua pas le match retour contre l’Algérie au stade de Ruisseau en 1965 ?

Pour ceux qui ne le savent pas, Pelé a déjà joué contre l’Algérie juste après l’indépendance. Le match amical Algérie-Brésil à Oran le 17 juin 1965 avec la participation de la star du foot Pelé. La télévision publique n’a diffusé le match que deux plus tard, le 19 juin 1965, le jour du coup d’État militaire contre Ben Bella.

Le premier président de l’Algérie indépendance Ahmed Ben Bella était un ancien footballeur professionnel, joueur à l’Olympique de Marseille, assistait à la rencontre et passait la nuit à Oran. Dans le « onze » de départ des Verts, il y avait quelques célèbres joueurs de l’Équipe du FLN, Ahmed Oudjani, Dahmane Defnoun Abderrahmane Soukhane et Rachid Mekhloufi sans oublier le coach Ismail Ibrir.

Il y a d’abord la raison pour laquelle le Brésil de Pelé a voulu disputer cette rencontre contre la sélection algérienne, héritière de l’historique Équipe du FLN. La réponse est toute simple : le Brésil est champion du monde en titre et prépare la Coupe du monde de 1966 en Angleterre où la Seleçao comptait arracher « définitivement » ce Trophée mondial. Le coach du Brésil, Vicente Féola, qui avait permis au pays d’ouvrir son palmarès lors de la Coupe du monde 1958 avait programmé une tournée en Europe et en Afrique.

La sortie de Pelé à la 20e minute, a été perçu comme une déception pour le nombreux public qui était venu découvrir le roi Pelé. S’il sort juste après son but, c’est parce que son entraîneur voulait le préserver d’une éventuelle blessure. Certains spectateurs n’avaient pas aimé la tournure prise par le match et avaient lancé sur le terrain des coussins et des berlingots de lait (distribués gratuitement à la mi-temps par une entreprise locale) vers la tribune présidentielle.

Après le match du 17 juin à Oran, qui s’est soldé par une défaite pour l’Algérie (3 à 0), les brésiliens quittent Oran le 18 juin et débarquent dans la capitale, Alger. Ils doivent disputer une seconde rencontre le 20, au stade municipal de Ruisseau (aujourd’hui stade du 20-Août 1955). Une réception est organisée à l’ambassade du Brésil à El Biar. Mais le second match organisé le 20 juin à Alger n’aura jamais lieu, le président Ben Bella est arrêté dans la nuit avant d’être renversé par le colonel Boumédiène.

Le stade d’Oran où s’était tenu ce fameux et unique Algérie-Brésil, si cher à Ben Bella, sera rebaptisé, par la suite, « Stade du 19 juin 1965 », en commémoration du coup d’État de Houari Boumédiène.

Algérie Black Liste

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *