Pourquoi ressentons-nous le besoin de remplir les silences avec des paroles sans véritable contenu ?

Parler pour ne rien dire est un comportement fréquent, et pourtant, il mérite d’être questionné. Pourquoi ressentons-nous le besoin de remplir les silences avec des paroles sans véritable contenu ?

Il y a dans notre société une peur du silence, souvent perçu comme gênant, vide, voire angoissant. Nous comblons alors cet espace de mots qui, bien souvent, n’ajoutent ni profondeur ni sens à la conversation. Cependant, ces moments de silence ne sont pas une absence ; ils représentent une opportunité pour la réflexion, l’introspection, et même la connexion.

Le silence permet de prendre un recul essentiel sur soi-même, sur ses pensées, et sur les émotions qui nous traversent. Il nous invite à ralentir, à faire le point, à écouter véritablement ce qui résonne en nous, et par extension, à écouter les autres.

Contrairement aux paroles superficielles qui peuvent diluer la qualité des échanges, le silence renforce l’authenticité des moments de communication. C’est un espace de calme qui favorise l’observation et la compréhension, des qualités parfois éclipsées dans le flux constant des discussions.

Par ailleurs, en usant du silence, nous nous donnons la possibilité de sélectionner nos mots avec plus de soin et d’authenticité. Cela valorise la parole, en donnant du poids et de la profondeur aux mots que l’on choisit de prononcer. Utiliser le silence, c’est donc aussi montrer que l’on respecte son propre discours et celui des autres.

En fin de compte, le silence n’est pas un vide à combler, mais un moment précieux pour se retrouver, pour être plus présent, et pour enrichir la qualité de nos échanges. En apprendre la valeur, c’est accepter que tout n’a pas besoin d’être dit, que le calme est parfois plus éloquent que n’importe quel mot.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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