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L’accueil d’un congrès panafricain au Togo peut être perçu comme une victoire diplomatique et économique pour le pays. Cependant, certains observateurs estiment que les coûts et les contraintes liés à un tel événement dépassent parfois les bénéfices. Entre opportunité et risque, le débat reste ouvert.
En organisant ce congrès, le Togo cherche un rayonnement diplomatique en Afrique surtout et dans le monde. Le Togo va se positionner comme un acteur central du panafricanisme, renforçant son image de médiateur et de terre de dialogue et de paix. Le congrès aura aussi des répercutions économiques sur le pays. L’arrivée de délégations étrangères stimule l’hôtellerie, la restauration et les services, créant des emplois temporaires. Le congrès va offrir ensuite une vitrine pour la culture togolaise et va attirer l’attention sur ses atouts touristiques. Le pays gagnera de plus en influence dans les débats sur l’avenir du continent, notamment sur la jeunesse, l’éducation et le numérique.
Mais certains observateurs se penchent sur le coût financier du congrès. L’organisation d’un tel événement nécessite des investissements lourds en infrastructures et en sécurité, qui peuvent peser sur le budget national. Les retombées économiques sont souvent limitées dans le temps et ne garantissent pas un développement durable. Le congrès peut devenir une tribune pour des tensions idéologiques ou des critiques envers le gouvernement. Les populations locales peuvent percevoir l’événement comme réservé aux élites, sans impact direct sur leur quotidien.
Le congrès panafricain au Togo est à la fois une opportunité stratégique et une source de défis. Il peut renforcer l’image du pays et stimuler son économie, mais il expose aussi ses fragilités financières et sociales. Le Togo apparaît donc comme un gagnant et perdant à la fois, selon l’angle d’analyse adopté.





