Les femmes doivent connaître cela. Le spéculum est un instrument médical utilisé pour observer une cavité de l’organisme : le vagin et le col de l’utérus, le rectum, les narines, les conduits auditifs. Il permet d’examiner la cavité ou le conduit en écartant l’orifice : aspect, couleur, présence de lésion. Il est aussi utilisé pour faire des prélèvements (biopsie) et réaliser des gestes thérapeutiques.
Le spéculum est surtout utilisé par les gynécologues et les sages-femmes pour réaliser des examens gynécologiques. Il en existe de nombreux modèles.
Quel est son rôle
Le spéculum maintient les parois du vagin et permet de voir le vagin, le col de l’utérus (son aspect, présente-t-il des écoulements ? des lésions ?).
Il permet aussi de faire des prélèvements (bactériologiques, parasitologiques, virologiques vaginaux et au niveau du col utérin), un frottis vaginal, ou une biopsie.
Le spéculum est aussi employé pour réaliser la pose et le retrait d’un stérilet, effectuer le recueil des ovocytes par ponction et le transfert des embryons dans le cadre de techniques de procréation assistée comme la FIV.
Enfin, il est aussi utilisé pour réaliser des gestes thérapeutiques :
réaliser une colposcopie du col utérin ;
faire une conisation du col utérin ;
effectuer des curetages dans le cadre d’une interruption de grossesse ;
faire une amnioscopie ;
réaliser un cerclage du col utérin.
Question : Vais-je avoir mal ?
L’introduction d’un spéculum vaginal n’est en général pas douloureux. Cela peut cependant être désagréable. Il est conseillé de se détendre et de se focaliser sur sa respiration.
Mais au fait connaissez vous qui se cache derrière cet instrument
Il existe un ancêtre du spéculum mais la forme qui se rapproche le plus de celle de maintenant fut inventé durant l’esclavage😭
[2/8 18:23] Docteur Peter: Connaissez-vous le spéculum ? Il s’agit d’un outil célèbre et indispensable en gynécologie. Il fut créé par James Marion Sims, un homme misogyne, raciste et violent, considéré comme étant le père de la gynécologie. Nous sommes dans les années 1800, en Alabama (Etats-Unis).
Un jour qu’il traitait une patiente s’étant déplacé l’utérus lors d’une chute à cheval, une idée germa dans l’esprit de James Marion : il faudrait pouvoir inspecter l’intérieur de l’intimité féminine. Et qui mieux que les femmes noires, rabaissées, déshumanisées et censées pouvoir supporter grand nombre de souffrances pouvait remplir ce rôle ?
Qu’à cela ne tienne ! Il acheta des esclaves qu’il gardait captives dans sa clinique privée. Souffrances après souffrances, expérimentations après expérimentations, les malheureuses cobayes étaient examinées et opérées sans anesthésie. Il pouvait ainsi créer ses outils et exposer la nudité de ces femmes à ses confrères.
Après un accouchement très douloureux et difficile ayant duré trois jours, Anarcha se retrouve entre les mains du Docteur Sims. Elle souffre de déchirures et fistules qui entraînent de l’incontinence. Ayant passé un accord avec son maître, Sims obtient qu’Anarcha devienne son cobaye. Dès le début, l’opération qu’il lui administre échoue, causant encore plus de douleur. Après plus de trente lourdes opérations, la technique est au point. Il peut guérir ce qu’on appelle aujourd’hui la « fistule vésico-vaginale ».
Grâce à ses tortures sur le corps des femmes noires, Sims est devenu un chirurgien très réputé. Président de l’American Medical Association, membre de la New-York Academy of Medecine, plusieurs statues de lui furent érigées. Il serait bon cependant que l’histoire n’oublie jamais que les fondements de la gynécologie moderne sont la douleur des femmes noires esclaves.