RCA : Le ministre d’état à la justice Abazène Djoubaye Arnaud et le directeur national de la Beac Ali Chaibou sont-ils complices de l’assassinat de leur parent Mocktar Ben Mocktar ?

Le président de l’Association ma Sécurité Touadéra Mocktar Ben Mocktar avait trouvé la mort, le 27 octobre 2024, après avoir pris part à une réunion organisée par le président Faustin Archange Touadéra dans sa ferme à Mandjo. Il était tombé brusquement, un verre à la main. Conduit dans les premiers instants après à l’hôpital communautaire par une ambulance, le médecin urgentiste n’avait pu que déclarer son décès dès son arrivée au service des soins d’urgence.

De confession musulmane, le jour suivant, il avait été inhumé avant le lever du soleil. La cérémonie s’était déroulée en présence du président Faustin Archange Touadéra et de tous les hauts dignitaires du régime et devant les représentants de la communauté Musulmane du Km5 et la population. La veille, quand il avait eu la nouvelle de son départ dans le monde des morts, Touadéra avait fait le déplacement de la morgue de l’hôpital communautaire et aurait balayé d’un revers de main toute idée d’une demande d’autopsie.

Quelques jours plus tard, le MCU, sur instructions de son président Faustin Archange Touadéra, il a été décidé de l’ouverture des cahiers de cotisations. Sur ces cahiers, figurent les noms du ministre d’état à la justice Abazène Djoubaye Arnaud et du directeur national de la Beac Ali Chaibou. Ils avaient donné respectueusement la somme de 100.000 Fcfa. Avec cet argent collecté et racketté, le samedi 02 novembre 2024 au stade 20.000 places, une festivité a été organisée à la mémoire du disparu. Étaient présents à cérémonie grandiose, en l’absence du mort, les membres de sa famille, les représentants des différentes communautés musulmanes du Km5 et du pays, les plus hautes autorités nationales, les membres du gouvernement, les députés, les responsables et militants du MCU et des groupes de danses folkloriques. Un rassemblement majestueux, dispendieux et contraire aux pratiques et rites de l’Islam.

En acceptant de donner leur modique contribution de 100.000 Fcfa pour l’organisation d’une cérémonie, après celle d’inhumation de Mocktar Ben Mocktar, au stade 20.000 places, sachant que ce dernier avait été assassiné par Touadéra, selon les rumeurs publiques du pays toujours porteuses d’informations crédibles et exactes, ces deux individus de confession musulmane ne se sont – ils pas rendus, du coup, complices de cet assassinat ?

L’article du Congoais Yannick Kaumbo publié le 4 novembre 2019 résume mieux cette question de déviance ou de flagrante violation des us et coutumes de l’Islam par les nommés Djoubaye Abazène Arnaud et Ali Chaibou.

« Rester en vie commence à coûter moins cher que mourir. Surtout, enterrer un proche devient pénible. Des deuils de plus en plus « élastiques », des frais et permis d’inhumations exorbitants, des cercueils et autres accessoires dispendieux, des mausolées qui engloutissent des millions… On se demande bien pourquoi ne pas adopter la manière d’enterrer des musulmans.

Décédé le lundi 30 septembre 2019, Mohamed Kamwanya Ilunga, deuxième vice-président du club de football TP Mazembe et opérateur économique, a été porté en terre moins de 24h seulement après son décès. La célérité de cette inhumation était tout simplement due à la religion musulmane du défunt.
A l’annonce de son décès, je m’attendais à un programme funéraire très long, à un enterrement fastueux comme on en a désormais l’habitude, pour quelqu’un du rang de Mohamed Kamwanya. Il n’en était rien. Il a été enterré sobrement, mais dignement dans sa ferme.
Chez les musulmans, la mort est un état de passage qu’il faut accompagner. La plus grande place revenant à Allah. Les rites sont alors simplifiés. Pas de cercueil sophistiqué, le corps est enveloppé dans plusieurs tissus blancs. Les tombes ne sont pas carrelées. Les pierres tombales sont simples et sobres, pas de veillée funéraire. Forcément, même les coûts restent minimalistes.

Inspirons-nous des musulmans…

Dans une vidéo qui circule sur la toile, on peut voir Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, roi de l’Arabie saoudite, conduit à sa dernière demeure. Tout roi qu’il fut, être enterré aussi sobrement et sans faste, ce n’est pas chez nous que l’on verra ça.
L’enterrement de feu Tshisekedi père n’est qu’un exemple patent de ce qui se fait maintenant chez nous. Son mausolée et ses obsèques qui ont coûté un bras aux contribuables continuent encore à défrayer la chronique.

Des deuils pour se valoriser

Le deuil est devenu l’occasion de montrer sa toute-puissance, sa richesse. Peut-être même que le défunt avait besoin d’argent pour se faire soigner de son vivant. Mais ce n’est qu’à sa mort que l’on mobilise des sommes colossales pour son inhumation. Corbillard VIP, cercueil nec plus ultra, cimetière plus cher… On coud des uniformes, des deuils qui durent, etc.
Les enterrements sont devenus d’un strass et d’un tape-à-l’œil hallucinants. Maintenant, on se rend à un enterrement comme si l’on se rendait à une fête. Il faut être chic.

Mêmes les familles les moins nanties ne veulent plus se laisser faire. Quitte à s’endetter, car le deuil doit être une réussite. Et après, c’est la misère qui s’en suit. »

En République Centrafricaine, cette cérémonie faste et ostentatoirement dispendieuse pour rendre un hommage au président de l’ATS Mocktar Ben Mocktar est non seulement contraire aux rites des funérailles selon l’Islam, mais surtout apparaît comme une manière déguisée pour le pouvoir de Bangui de camoufler son assassinant par empoisonnement à Mandjo, le dimanche 27 octobre 2024. De ce fait, en donnant leur consentement pour que leurs noms puissent figurer sur la liste des cadres du MCU ayant contribué à l’organisation de cette rencontre festive, ses parents Djoubaye Abazène Arnaud et Ali Chaibou se sont sans aucun doute rendus complices de sa liquidation par le pouvoir de Bangui.

Affaire à suivre…. !!!

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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