0076/HAAC/01-2023/pl/P
C’est encore des faits jugés gravissimes dont nous n’avons cessé de dénoncer dans nos différentes publications. Il s’agit de l’inobservation du cahier de charge de certaines sociétés forestières qui malgré tout, bénéficient des permis d’exploitation et d’aménagement (PEA) dans les régions Sud-Ouest de la République centrafricaine. Malheureusement force est de constater que ces sociétés ne respectent pas les engagements contenus dans lesdits cahiers de charge, surtout la prise compte des intérêts de la population autochtone à travers des actions développement.
C’est un secret pour personne que le président Touadéra mise sur l’appui, disons, l’accompagnement des partenaires privés pour la réussite de ses actions qui concourent au développement de la RCA. C’est dire que sans cet appui des partenaires privés, le développement de la RCA ne sera pas effectif.
Mais dans ce partenariat liant l’Etat centrafricain avec le privé, certaines sociétés privées ne respectent aucunement pas leurs engagements pris dans les cahiers de charge. C’est le cas de la Société Centrafricaine d’Agriculture et de Déroulage (SCAD) qui fait preuve de traitement inhumain à l’égard de ses employés nationaux.
Autant dire que le rapport de traitement entre le personnel national et international n’est pas équitable. De sources concordantes font savoir que les droits du personnel national sont bafoués à tel enseigne qu’il y a un grincement de dents parmi les employés d’origine centrafricaine. Il suffit de faire un tour dans la zone où la SCAD exerce ses activités pour se rendre compte de la véracité des faits qui susurrent.
D’après des informations de sources crédibles, ce qui se passe dans cette zone de la SCAD est inadmissible où les employés nationaux tirent le diable par la queue, alors que les expatriés sont traités comme de petits princes.
Une situation qui s’apparente à une discrimination notoire en ce 21e siècle où les employés sont égaux devant la loi et, devraient être traités de manière équitable.
Il va sans dire que des mesures doivent être prises très rapidement pour arrêter l’hémorragie qui risquerait d’avoir des conséquences lourdes.
En plus des traitements inhumains infligés aux employés nationaux, la SCAD ne respecte pas son cahier de charges et excelle dans certaines contraventions qui font couler de l’encre et de la salive. Il faut dire que c’est devenu une pratique commune pour plusieurs sociétés privées, installées en Centrafrique. Ces dernières ne respectent pas vraiment les législations en matière de travail et ne font que ce que bon leur semble, notamment l’inobservation de l’avenant de la Convention d’aménagement-exploitation.
Dans l’avenant à la Convention d’aménagement-exploitation, il a été question pour la SCAD de respecter les articles concernant la législation applicable dans la zone d’intervention du programme, le rôle du concédant, le rôle du concessionnaire, et autres.
Cependant le comble est que cette société n’honore pas ses engagements, ce qui fait que les employés nationaux n’ont cessé de décrier ces mauvaises pratiques et avec eux, la population autochtone se trouvant dans la zone où cette société est installée.
Dans ses multiples plaintes, le collectif du personnel de la SCAD a énuméré plusieurs manquements gravissimes qui laissent entrevoir que cette société forestière exerce ses activités de manière contradictoire avec les textes qui encadrent les activités du secteur.
D’après des enquêtes, il est apparu que le responsable du site de la SCAD, en l’occurrence, M. WAEL ne respecte pas les droits des employés, le code de travail centrafricain et l’avenant de la convention.
A voir clairement, c’est le mentor de M. WAEL qui n’est autre M. BITAR ; celui qui coordonne les activités de la SCAD qui l’encourage à ne pas respecter le cahier de charge de la Société en bafouant ainsi les droits du personnel national voire de la population de la Commune de Baléloko.
Ce qui est navrant, c’est le recrutement anarchique et parallèle des expatriés en lieu et place des compétences nationales. Il suffit de faire un tour dans la préfecture de la Lobaye pour se rendre à l’évidence de ce dont nous mettons en exergue dans cet article d’enquête.
La SCAD à travers ses responsables, notamment M. WAEL a construit une route parallèle à destination de Bétou, au Congo voisin pour ses trafics illicites. D’après les informations recueillies, cet axe routier sert de l’exportation des grumes et autres ressources forestières qui échappent au contrôle des autorités du pays, ceci, en violation des textes qui encadrent les activités du secteur.
Ces responsables de la SCAD qui se comportent en véritables conquistadors, ne cessent de procéder à l’arrestation arbitraire de certains de ses employés nationaux voire des populations suite à des accusations fallacieuses. A cela, s’ajoutent l’entrave à la libre circulation des populations sur les routes entretenues par la SCAD, la mauvaise collaboration entre l’administration de la SCAD, les employés nationaux national et la populations locale qui sont le lot des faits gravissimes de la SCAD qui méritent une réaction rapide et urgente des autorités du pays.
Concernant les engagements contenus dans le cahier de charge pour l’exploitation, la SCAD se met totalement aux antipodes de ses responsabilités, en ce qui concerne les conditions de mise en exploitation, les normes d’exploitation, la diversification de la production, les actions sociales ou encore le traitement inhumains réservé au personnel national.
Il y a lieu de dire que les choses se compliquent actuellement avec la SCAD dont les activités vont à l’encontre de la Convention d’aménagement signée avec le gouvernement. Est-ce à dire que ces bavures échappent-elles aux autorités du pays ? Que dit le code du travail en Centrafrique ?
Face à cette situation alarmante, les ministères en charge du Plan et de la coopération internationale ; celui du Travail ; et le ministère des Eaux et forêts doivent se saisir le plus rapidement possible de ce dossier afin qu’une solution idoine soit trouvée.
L’on ne peut pas exercer une activité lucrative dans une zone, et en même temps, fouler au pied les textes qui encadrent le secteur de cette activité, notamment la question du respect de code de travail, surtout la Convention d’aménagement signée avec le gouvernement. C’est ici le lieu d’appeler à une réaction rapide des autorités du pays afin de mettre fin au calvaire des employés nationaux de la SCAD.