RCA : Scandale au ministère des finances et du budget : Hervé Ndoba et Frédéric Théodore Inamo créent un dépôt de vente de ciment à Bangui

D’après des indiscrétions de certains fonctionnaires et agents de l’état du ministère des finances et du budget qui habitent dans le 4ème arrondissement de la ville de Bangui, le ministre des finances et du budget Monsieur Hervé Ndoba et le directeur général de la douane Monsieur Frédéric Théodore Inamo ont ouvert à Bangui un dépôt de vente de ciment.

Ce dépôt est situé à côté du Lycée Barthélémy Boganda et derrière l’ancienne entreprise de Monsieur Namtoli qui gérait une agence de communication à l’époque de l’ancien président de la République François Bozizé Yangouvonda.

Pour échapper au contrôle et à la vigilance de leurs collaborateurs, ils ont décidé de confier la gestion de cette entreprise à des mercenaires du Groupe Wagner. Ce sont ceux qui interviennent auprès du ministère dans le cadre de la lutte contre la fraude et la contrebande douanière. Les sacs de ciment sont achetés au Cameroun, puis acheminés jusqu’à Bangui par des transporteurs locaux ou étrangers contre certaines faveurs, et enfin, exonérés tout naturellement des taxes douanières.

Ainsi donc, comme l’avons lu ces derniers temps dans certains articles publiés sur les réseaux sociaux, en sa qualité de DG de la douane, Monsieur Frédéric Théodore Inamo se livre à des activités totalement commerciales dont la vente des véhicules, la gestion des hôtels parmi lesquels celui de Damara dont le Président Faustin-Archange Touadéra et son épouse sont bel et bien au courant, l’immobilier par la location des villas, le transport, les locations de véhicules, etc…

Se croyant très malin, il a préféré utiliser son beau – frère, sa belle – mère, ses neveux et ses nombreuses maîtresses qui gèrent et supervisent toutes ces activités qui lui rapportent beaucoup d’argent mais pour lesquelles il ne paie absolument rien à l’Etat. Sur les conseils de ses proches, les bénéfices de toutes ces activités sont investis dans l’achat des parcelles et des propriétés, d’une part, et d’autre part dans des travaux de constructions ou de réhabilitations de nouvelles maisons qui poussent et sortent des terres comme des champignons, dans tous les arrondissements de la ville de Bangui et dans ses environs.

Malheureusement, toutes ces réalisations sont faites en violation des dispositions de la loi portant statut général de la fonction publique centrafricaine interdisant aux fonctionnaires et agents de l’Etat de s’adonner à des activités lucratives.

Par conséquent, un ministre des finances et un directeur général de la douane qui sont payés par l’Etat centrafricain ne doivent pas ouvrir un dépôt de vente de ciment pour plusieurs raisons :

Premièrement, en tant que responsables publics, ils sont censés prendre des décisions impartiales et dans l’intérêt général. La gestion d’un commerce de ciment pourrait créer un conflit d’intérêts, notamment si leurs décisions officielles influencent leur entreprise ou vice versa.

Deuxièmement, leur implication dans un commerce pourrait susciter des soupçons de corruption ou d’utilisation abusive de leur position pour obtenir des avantages personnels, ce qui pourrait nuire à leur crédibilité et à celle de l’administration publique.

Troisièmement, leurs rôles au sein du gouvernement et du ministère des finances exigent une attention et une disponibilité totales pour gérer les affaires publiques. La gestion d’une entreprise pourrait détourner leur attention de leurs responsabilités publiques.
Quatrièmement, ce sont des responsables publics et sont souvent soumis à des codes de conduite stricts qui interdisent les activités commerciales pouvant créer des conflits d’intérêts ou nuire à l’intégrité de leur fonction.

Pour toutes ces raisons, et comme il est généralement considéré comme inapproprié pour des responsables publics de haut niveau de s’engager, à l’exemple de ce qui se passe au Bénin, dans des activités commerciales qui pourraient compromettre leur impartialité ou leur intégrité, ils ne sont plus dignes de continuer de s’asseoir fièrement dans leurs fauteuils. Ils ne les méritent plus et doivent être limogés, arrêtés, jugés, condamnés et tous leurs biens confisqués.

Un Étudiant et réfugié centrafricain au Bénin

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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