RCA : Un vaste réseau d’arnaque aux lingots d’or sévit à Bangui

Rock Ngandio, entrepreneur centrafricain
Arnaque, séquestration, torture, hommes d’affaires véreux, gendarmes corrompus…Centrafrica vous présente le récit d’un réseau d’arnaque dans le secteur de l’or centrafricain.

On décompte déjà plusieurs personnes ayant fait les frais de cette escroquerie.

Selon les informations recueiillies par Centrafrica, elle serait menée par un centrafricain dénommé Rock Ngandio.

Dernière victime en date, un opérateur économique espagnol expatrié en République Centrafricaine (RCA).

73 millions de FCFA
José Luis Fernandez s’est rendu en Centrafrique début 2023 dans l’optique d’investir dans l’or. Malheureusement, pour ce dernier, son séjour rempli d’espoir va vite se transformer en cauchemar.

Rock Ngandio, un acteur du secteur minier centrafricain, lui propose un partenariat avec sa coopérative minière. Le deal se fait devant un notaire de la capitale Bangui.

D’après ce contrat de partenariat datant de janvier 2023 que Centrafrica a pu consulter,

l’homme d’affaires espagnol s’engage à financer les activités d’exploitation minière de la coopérative de sieur Rock Ngandio, tandis que ce dernier, s’engage à le livrer sous forme de lingots d’or.

Malheureusement, selon les témoignages de Luis Fernandez fait aux autorités centrafricaines, l’argent a été décaissé, mais l’or n’était pas au rendez-vous. Selon l’intéréssé, envrion « 73 millions de Francs CFA » de sa poche ont été injectés dans cette affaire.

Escroquerie en bande organisée
Le mode opératoire utilisé est le même. Froid et assassin. De la coopérative minière, en passant vers la fonderie, toute la chaine est impliquée.

On mélange de la poudre d’or avec d’autres matériaux. Ensuite, le tout va dans une fonderie pour devenir des lingots avec une faible teneur en or qu’on revend à l’acheteur.

« Une fois l’argent encaissé, les escrocs rapportent de faux lingots d’or ou une petite quantité d’or… et ensuite, ils promettent le reste dans les prochains jours, avant de disparaitre dans la nature,»

explique un magistrat en charge du dossier. Il poursuit :

« Ensuite, ils ont des policiers et gendarmes à leur solde qu’ils envoient au lieu de résidence de l’investisseur. On l’accuse de trafic et on l’arrête. Ils l’intmident et le somment de quitter le territoire sous peine d’incarcération. S’il résiste, on le violente même. »

Dans une plainte adressée au Procureur de la République, une des victimes de ce réseau mafieux témoigne.

«Des gendarmes sont venus à l’hôtel où je séjournait…Ils disaient être de la brigade des mines. Ils m’ont emmené à la gendarmerie et m’ont tabassé pour que je me taise sur l’ecscroqueire dont j’ai été victime et que je quitte le pays.»

Sur des photos que Centrafrica a pu se procurer, la victime présente plusieurs hématomes sur son corps.

Plusieurs témoignages dans le secteur minier confirment l’escroquerie, et décrivent un réseau hybride, bien oragnisé pour dépouiller de potentiels investisseurs étrangers.

Les escrocs en fuite…
Selon les informations recueillies par Centrafrica, le Ministre des Mines ainsi que le Ministre de la Justice de la République centrafricaine ont été saisi de cette affaire.

Des documents officiels attestent qu’au mois d’avril 2023, la justice a plusieurs fois mandaté les forces de l’ordre afin d’interpeller Rock Ngandio et un de ses acolytes, Christian Benam Bakongo.

Jusqu’alors les concernés demeurent introuvables. D’après le parquet, ces derniers se trouveraient soit à Berberati, Nola, Nadombo, ou Mambéré…

Face à une perte financière conséquente et tous les déboires rencontrés, plusieurs victimes de cette arnaque ont fuient la RCA. Cependant, certaines ont décidé de se battre pour que justice leur soit rendue.

C’est le cas de, Luiz Fernandez, resté en Centrafrique, et qui au courant de Décembre 2023 a esté en justice contre, Rock Ngandio et Christian Benam Bakongo, pour escroquerie, coups et blessures, violences et voies de fait.

À ce jour, les individus mis en cause demeurent libres et dans la nature.

Une situation qui contribuera certainement à refroidir des opérateurs économiques étrangers envers la République centrafricaine.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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