Des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté, lundi à Goma, principale ville de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), en marge d’une journée de grève générale pour protester contre la montée de l’insécurité dans la région.
Le bilan de ces échauffourées fait état d’au moins trois morts, dont un policier, selon la Croix-Rouge.
Des manifestants ont envahi les artères principales de cette ville de 2 millions d’habitants dès 03H00 GMT, brûlant des pneus.
“A ce stade le bilan est de trois 3 morts, deux civils et un policier. 6 policiers gravement blessés”, a déclaré à l’Agence Anadolu un haut responsable de la Croix-Rouge.
Le commissaire supérieur principal Job Alimasi, chef de la police à Goma a, pour sa part, confirmé la mort de trois policiers.
“Plusieurs manifestants, au moins une dizaine, ont été interpellés”, a annoncé le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) l’un des auteurs de l’appel à la “ville – morte” pour dénoncer la “criminalité grandissante dans la ville de Goma” et à exiger un “face-à-face pour une évaluation sans complaisance” des autorités, selon le communiqué du mouvement.
Un civil a été atteint par une balle tirée par des policiers dans le Nord de la ville, a indiqué à Anadolu, Espoir Ngalukie, un porte-parole de la Lucha.
Les activités socio-économiques sont restées paralysées.
La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est sous état de siège, en vigueur depuis début mai dernier.
Cette mesure exceptionnelle avait été décrétée par le président Félix Tshisekedi pour tenter de mettre fin aux violences des groupes armés qui écument l’est du pays depuis plus de deux décennies.