D’intenses combats ont repris, mardi à l’aube, entre soldats congolais et rebelles du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo où le groupe rebelle contrôle plusieurs localités du territoire de Rutshuru en plus d’une importante cité à la frontière avec l’Ouganda.
« Vers 3h20’’, 3 de nos positions à Rwanguba, Rangira et Muhibira, ont été attaquées simultanément par le M23 et ses alliés de l’armée rwandaise », a déclaré à l’Agence Anadolu, le porte-parole de l’armée congolaise dans la région, le lieutenant-colonel Guillaume N’djike.
Le porte-parole a accusé le mouvement rebelle de violer « la trêve imposée par le sommet des chefs d’Etat de Nairobi dans le cadre bien évidemment de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est » qui ont récemment voté des résolutions contre les groupes armés qui déstabilisent l’Est congolais.
Le mouvement a, pour sa part, via une publication sur ses médias sociaux de propagande, accusé l’armée congolaise d’avoir lancé l’offensive simultanément les positions dans la localité de Tanda ce matin.
Les deux camps n’ont pas fourni de bilan. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Kigal, pour sa part, accuse Kinshasa de collusion avec les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) basés dans l’Est congolais.
Ces accusations mutuelles ont été cristallisées début août courant, par un rapport d’experts des Nations unies accusant l’armée rwandaise d’avoir participé à des attaques contre des militaires congolais et d’avoir équipé et fourni des renforts aux insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23).
Cette rébellion, née en 2012, a repris les armes contre l’Etat fin 2021, dans l’est de la RDC, le long de la frontière avec et l’Ouganda.
Le M23 reproche à Kinshasa de ne pas avoir appliqué les accords de paix conclus en 2013.
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