Il est l’un des derniers monstres sacrés de la rumba, toujours à l’avant-garde du genre, fut l’un des premiers à inviter des rappeurs sur ses morceaux.
Depuis quelques temps, de Paris à Bruxelles en passant par la Suisse, impossible d’échapper au raz de marée des sonorités musicales congolaises dans le rap game francophone.
De Damso à Niska en passant par Gims, Dadju ou Ninho, les têtes d’affiches de la scène urbaine francophone ont pour beaucoup la particularité d’être originaire des deux rives du fleuve Congo. Pourtant, ce phénomène n’est pas récent. À la fin des années 90, Passi et le Bisso Na Bisso avaient déja frappé un très grand coup !
L’origine du phénomène n’est pas à rechercher en Europe mais plutôt du côté de Kinshasa. Car il semblerait que le mariage entre rumba et rap – devenu aujourd’hui si fréquent dans le rap francophone, soit d’abord le fait du « créateur d’idoles », et « roi de la sape » Papa Wemba.
Et s’il n’était pas le seul (on se souvient du « Rap-sap » de Zao dès 1993), il fut à n’en pas douter l’un des pionniers – tendance poids lourd – de ce phénomène dont il planta les graines il y a 25 ans déjà. Rien d’étonnant pour celui qui a toujours su se renouveler, et qui rappelait d’un air amusé que le rap existait déjà dans les traditions de son Kasaï natal.