Réseaux sociaux et santé mentale des mineurs, l’alerte des experts face à l’inaction politique

Les alertes se multiplient sur l’impact des plateformes numériques sur la santé psychologique des plus jeunes. Dépression, troubles de l’attention, isolement, dépendance : les rapports scientifiques et institutionnels dressent tous le même constat inquiétant. Pourtant, en France, les mesures concrètes tardent à venir.

Dans une tribune publiée par Libération, le chercheur Michel Desmurget, spécialiste des neurosciences, et l’avocate Carine Ursini-Maurin dénoncent l’inaction du gouvernement. Selon eux, l’Élysée procrastine alors que les données sur les effets délétères des réseaux sociaux s’accumulent. « Les conséquences sur le développement et l’équilibre psychologique des mineurs sont connues, il est urgent d’agir », insistent-ils.

Les deux auteurs réclament des mesures claires : limitation de l’accès aux plateformes pour les plus jeunes, régulation stricte des algorithmes addictifs, encadrement de la collecte de données et campagnes de prévention massives. Ils pointent aussi le rôle de lobbies puissants qui freinent toute législation ambitieuse.

Dans d’autres pays, comme les États-Unis ou le Royaume-Uni, des initiatives légales commencent à émerger. En France, malgré les promesses de protection de l’enfance, le dossier reste enlisé. Pour les signataires, chaque mois perdu expose des milliers d’adolescents à des risques accrus de troubles psychiques.

À l’heure où la santé mentale des jeunes est déjà fragilisée par la pression scolaire et sociale, les experts estiment que la régulation du numérique n’est plus une option, mais une nécessité urgente

Daniel GABA DOVI

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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