Bienfaits de l’iode : quelles propriétés et quels effets sur la santé ?

L’iode est un oligo-élément indispensable à la synthèse des hormones produites par la glande thyroïdienne. Quels sont nos besoins journaliers en iode ? Quels sont les aliments contenant de l’iode ? Quels sont les effets d’une carence ou d’un excès d’iode sur la santé ?

L’iode est nécessaire à la production des hormones thyroïdiennes, la T3 (trïodothyronine) et la T4 (tétraïodothyronine). La glande thyroïde est située au niveau du cou, sous la pomme d’Adam. Elle est localisée juste sous la peau. Elle a la forme d’un papillon, avec deux lobes reliés par une partie centrale, l’isthme. Les hormones thyroïdiennes sont impliquées dans le métabolisme de presque tous les tissus de l’organisme. Elles commandent la production de protéines et la consommation d’oxygène par les tissus. Si les hormones thyroïdiennes sont synthétisées tout au long de la vie et ce, dès la vie fœtale, celles-ci varient selon l’âge, le sexe et les situations physiologiques, notamment la grossesse et l’allaitement.

Quels sont les aliments riches en iode ?

Le sel de table représente la principale source d’iode en France. Beaucoup de sels de table sont enrichis en iode, faisant suite aux recommandations des autorités internationales et sanitaires (OMS, Unicef). En revanche, seul le sel de table peut être enrichi en iode. Les produits alimentaires transformés ne sont pas salés avec du sel enrichi en iode.

Les aliments d’origine marine comme les poissons, les crustacés ou les mollusques sont très riches en iode. D’autres aliments peuvent apporter un complément d’iode : les œufs, les produits laitiers et les céréales. En revanche, certains aliments limitent la fixation de l’iode par la glande thyroïde comme le manioc, le maïs, la patate douce, le chou, le millet, l’ail ou l’oignon.

Quels sont nos besoins en iode ?

Les adultes et les enfants dès l’âge de 10 ans doivent consommer 150 microgrammes d’iode par jour selon les références nutritionnelles pour la population de l’Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation). Les besoins sont accrus chez la femme enceinte et la femme allaitante : 200 microgrammes par jour.

En revanche, les besoins sont moindres chez les enfants :

• 80 microgrammes par jour de 1 à 3 ans ;

• 90 microgrammes par jour de 4 à 6 ans ;

• 120 microgrammes par jour de 7 à 9 ans.

Chez le sportif, notamment en cas de sudation importante, les besoins sont équivalents à ceux de la femme enceinte : 200 microgrammes par jour.

Une carence en iode entraine un dysfonctionnement de la thyroïde. Des troubles mentaux ou psychomoteurs peuvent être secondaires à des anomalies de sécrétion des hormones thyroïdiennes. Un goitre peut apparaître. Il s’agit d’une augmentation importante du volume de la glande.

Chez l’enfant, la carence en iode est particulièrement délétère à son développement psychologique, neurologique et intellectuel et ce, de façon irréversible. On parle alors de crétinisme. Chez la femme enceinte, même une carence légère en iode peut avoir des effets néfastes sur le développement du fœtus. En effet, lors du premier trimestre de la grossesse, la glande thyroïde du bébé n’est pas encore formée et celui-ci dépend des hormones thyroïdiennes de la mère.

Dans les pays développés, les carences en iode sont plutôt rares. En France, la plupart des enfants de moins de 10 ans disposent de suffisamment d’iode, grâce à une forte consommation de lait et de produits laitiers. En revanche, de nombreuses femmes enceintes seraient carencées, ne modifiant pas particulièrement leurs apports en iode durant leur grossesse.

Enfin, en cas d’accident nucléaire, une personne carencée en iode fixera plus facilement l’iode radioactif présent dans l’atmosphère qu’une personne dont la thyroïde est saturée en iode.

Quels sont les risques d’une surconsommation d’iode ?

Un apport excessif d’iode entrainera aussi un dysfonctionnement de la thyroïde, une hyperthyroïdie. Les effets se feront sentir au niveau du cœur et du rein.

Source: Futura-Sciences

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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