Santé : L’excès des réseaux sociaux favoriserait les cauchemars

Si vos nuits sont de plus en plus perturbées par de mauvais rêves, interrogez-vous sur le temps passé à consulter les réseaux sociaux. De nombreuses études ont déjà montré un lien entre leur utilisation intensive et le sommeil. Cependant, une étude s’est intéressée à la façon dont les médias sociaux « façonnent » les cauchemars. Les auteurs ont souhaité comprendre comment cela pouvait affecter également la santé mentale. Les bras de Morphée ne sont plus ce qu’ils étaient…

Non contents de vous empêcher de dormir, les réseaux sociaux pourraient vous poursuivre jusque dans vos songes. C’est le constat effectué par une équipe de chercheurs qui révèlent que plus les utilisateurs passent de temps sur les médias sociaux, plus ils sont susceptibles de faire des cauchemars, synonymes de stress et d’un sommeil de moindre qualité.

On le sait, les réseaux sociaux peuvent impacter la santé physique et mentale. Plusieurs études scientifiques se sont déjà penchées sur le sujet, suggérant que ces nouveaux médias pouvaient être à l’origine de troubles du sommeil, de problèmes de poids, et de troubles de la santé mentale — stress et anxiété en tête. Mais les réseaux sociaux peuvent également jouer un rôle indirect sur la santé des utilisateurs, notamment les plus jeunes.

C’est ce qu’ont récemment démontré des chercheurs dont les travaux ont établi un lien entre recours aux médias digitaux, dont les réseaux sociaux et les plateformes de streaming, et tabagisme à l’adolescence. De nouvelles recherches vont encore plus loin et montrent désormais que les réseaux sociaux pourraient favoriser les… cauchemars.

Les réseaux sociaux influenceraient les rêves

« Étant donné que les médias sociaux sont de plus en plus imbriqués dans nos vies, leur impact s’étend au-delà des heures d’éveil et peut influencer nos rêves », souligne Reza Sabazan, de l’université de Flinders, en Australie, dans un communiqué. Le chercheur, qui a élaboré une échelle destinée à évaluer la façon dont les réseaux sociaux pouvaient favoriser les cauchemars (la Social Media Nightmare-Related Scale), indique que ce type de médias peut, dans le cas d’un usage excessif, influencer le domaine des rêves. Un constat surprenant qu’il est parvenu à démontrer en collaboration avec d’autres chercheurs internationaux.

« Notre étude introduit le concept de cauchemars liés aux médias sociaux, qui sont définis comme des cauchemars impliquant des thèmes liés aux médias sociaux, tels que la cyberintimidation, la haine en ligne ou l’utilisation excessive des médias sociaux », poursuit le principal auteur de ces travaux publiés dans BMC Psychology.

Des cauchemars qui affectent la santé mentale

Grâce à cette échelle de mesure, les chercheurs concluent que les cauchemars liés aux médias sociaux demeurent rares — bonne nouvelle — mais qu’ils sont malgré tout associés, lorsqu’ils interviennent, à des indicateurs de santé mentale, à savoir le bien-être affectif et la qualité de sommeil. Et ce, de manière négative. Ce lien entre réseaux sociaux et mauvais rêves, bien que faible, montre donc une nouvelle fois l’impact potentiel de tels médias sur la santé mentale des utilisateurs les plus engagés.

“Adopter une utilisation responsable et réfléchie”

Un constat qui pourrait s’accentuer avec les futures technologies. « Avec les progrès rapides de la technologie et des médias, y compris l’intelligence artificielle (IA) et la réalité virtuelle, ainsi que la dépendance croissante à l’égard de ces technologies et leur intégration plus profonde, on s’attend à ce que les rêves présentant un contenu technologique et médiatique deviennent plus fréquents », indique Reza Shabahang.

Pour contrer de tels effets, les auteurs de ces recherches préconisent simplement, comme le font moult experts et professionnels de santé, de lever le pied sur les réseaux sociaux, et « d’adopter une utilisation responsable et réfléchie ». Des travaux à venir pourraient se pencher cette fois sur l’impact des dangers perçus par l’intelligence artificielle sur les cauchemars.

Algérie Black Liste | Futura avec l’agence ETX Daily Up
Illustration : Nos mauvais rêves influencés par une utilisation excessive des réseaux sociaux ? © koldunova, Adobe Stock

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *