Le temps file, la jeunesse s’envole… et la mémoire avec elle ? Naturel, comme le passage du temps, le déclin des fonctions cognitives avec l’âge s’explique par le vieillissement du cerveau et ce n’est pas forcément synonyme de démence.
Gagner en âge entraîne une diminution des capacités physiques comme cérébrales, car le vieillissement cellulaire vaut aussi pour les neurones. La vitesse de traitement de l’information ralentit et il devient plus difficile d’exécuter certaines tâches complexes. De plus, la mémoire de travail, qui traite les informations à court terme, devient moins performante.
Ce déclin naturel des capacités cognitives touche deux dimensions de la mémorisation, l’encodage et la récupération (capacité à enregistrer et se remémorer une information), qui dépendent surtout de facteurs externes (attention et motivation) et des stratégies mises en place par le cerveau pour mémoriser. Ces mécanismes perdraient en efficacité avec l’âge, à cause du recours à des stratégies plus superficielles et répétitives, et au vieillissement du lobe frontal impliqué dans ces processus.
La perte de mémoire avec l’âge existe en l’absence de maladie
D’après une étude réalisée en 2007 par des chercheurs américains sur des adultes sains âgés de 18 à 93 ans, l’altération de la mémoire en vieillissant viendrait d’un dérèglement dans la coordination des différentes régions cérébrales. Celui-ci serait induit par la dégradation de la substance blanche, un tissu essentiellement composé d’axones (fibres nerveuses) responsable de la circulation des informations dans le système nerveux.
Le déclin normal des fonctions cognitives reste minime, comparé à celui dont souffrent les personnes atteintes de démences séniles, comme la maladie d’Alzheimer. Cette dernière se manifeste souvent par des troubles du stockage, ou consolidation, des informations (création des souvenirs à long terme), dont se charge l’hippocampe.
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