Une étude suggère que l’intelligence artificielle a permis de découvrir trois médicaments potentiels afin de lutter contre les effets du vieillissement.
Des chercheurs ont utilisé un modèle d’apprentissage automatique pour identifier trois composés susceptibles de lutter contre le vieillissement. Les résultats de l’étude — publiée dans Nature Communications — suggèrent que les molécules sont capables d’éliminer en toute sécurité les cellules sénescentes de l’organisme. Il s’agit de cellules qui cessent de se diviser et entraînent un vieillissement général du corps.
Les scientifiques ont entraîné l’IA à reconnaître les principales caractéristiques de composés ayant des propriétés sénolytiques, c’est-à-dire capables de détruire les cellules défectueuses. Les données, de sources multiples, contenaient plus de 2 500 composés aux propriétés sénolytiques ou non sénolytiques. L’algorithme a ensuite été utilisé pour passer au crible plus de 4 000 produits chimiques, pour ne retenir que 21 candidats potentiellement intéressants.
Un extrait du laurier-rose comme anti-âge ?
Finalement, les chercheurs ont découvert que la ginkgétine, la périplocine et l’oléandrine éliminaient les cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, l’oléandrine étant la plus efficace. Ces trois substances sont des produits naturels que l’on trouve dans les plantes médicinales traditionnelles. Extraite du laurier-rose, l’oléandrine possèderait des propriétés antioxydantes, anticancéreuses, anti-inflammatoires, et antimicrobiennes. Toutefois, elle est hautement toxique au-dessus des niveaux thérapeutiques.
Les auteurs affirment que leurs résultats montrent que ces composés ont une puissance comparable ou supérieure à celle d’autres sénolytiques, lesquels sont très souvent toxiques pour les cellules saines de l’organisme. Ils estiment également que l’utilisation de l’IA est plus rentable que les méthodes standard de dépistage des médicaments, comme les essais cliniques.
Source: Futura-Sciences
