Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye s’est prononcé, samedi 13 juillet 2024, sur sa mission de médiation entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance du Sahel (AES).
Bassirou Diomaye Faye exprime sa détermination à œuvrer pour le retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger dans la CEDEAO. Dans le cadre de ses 100 premiers jours à la tête du Sénégal, il a répondu aux questions des journalistes de la télévision RTS, samedi 13 juillet 2024. À l’occasion, il s’est prononcé sur la mission de médiation qui lui a été assignée, lors de la 65e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Bassirou Diomaye Faye est missionné pour discuter pour le maintien des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dont le départ sera effectif d’ici janvier 2025. Il promet de mener sa mission avec beaucoup de tact pour l’atteinte de l’objectif.
‘’Je ne me fais pas d’illusion. Je vais avec beaucoup d’humilité. Je vais faire, accompagné de mes pairs, sous la supervision de la CEDEAO, ce que je crois devoir faire à savoir : dialoguer, discuter, travailler, réconcilier les positions’’, a-t-il déclaré.
Le président sénégalais estime avoir toutes les chances de son côté pour faire revenir le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont annoncé leur départ de l’institution. ‘’J’ai la chance ou la malchance de ne pas avoir été là quand les sanctions étaient prises par la CEDEAO contre les États de l’AES. Ces États ne me regardent pas comme étant quelqu’un parmi ceux qui les ont sanctionnés. Donc, ils ont cette facilité à me parler plus qu’ils ne peuvent le faire avec les autres. C’est un atout qu’il faut mettre au service de la communauté”, a-t-il fait remarquer.
Élu en mars 2024, le président Bassiou Diomaye Faye a rendu visite à ses homologues du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et du Mali, le Colonel Assimi Goïta. Le chef médiateur de la CEDEAO dit avoir avant sa désignation par l’institution sous-régionale profité de ses déplacements pour raffermir les liens avec ces États avec ses pays. Mais aussi profiter de l’occasion pour attirer l’attention de ses homologues sur le retrait de leurs pays de la CEDEAO.
L’émissaire de la CEDEAO assure que quelle que soit l’issue des négociations, ‘’la décision qui sera prise par les États de l’Alliance du Sahel’’ sera respectée parce que ‘’ce sont des États qui sont souverains’’. ‘’Quelle que soit la décision, les États de l’Alliance du Sahel ainsi que les États de la CEDEAO doivent discuter parce qu’il y a beaucoup de défis qui intéressent à la fois des États de l’Alliance du Sahel que les États de la CEDEAO’’, a-t-il souligné. Parlant des défis, il cite entre autres le terrorisme et les trafics illicites, notamment d’armes ou d’organes humains.
‘’Même s’ils décident de le faire comme l’Angleterre a décidé de le faire dans le cadre du brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2021), il faut que la situation soit administrée. Même s’ils décident qu’ils ne reviendront plus jamais dans la CEDEAO, il faut qu’on discute de comment ils vont partir, qu’est-ce qu’ils avaient dans la CEDEAO qu’ils ne pourront plus avoir et qu’est-ce qu’ils vont avoir dans le cadre de la coopération bilatérale’’, a martelé Bassirou Diomaye Faye.
Le président sénégalais sera avec son homologue togolais, Faure Gnassingbé et celui bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló dans cette mission de médiation.
Source: banouto