Sénégal : Sonko relance la bataille judiciaire

Une procédure de révision du procès d’Ousmane Sonko a bien été ouverte le 22 décembre 2025. Ses avocats invoquent un nouvel élément un rapport de l’Inspection générale des finances qui pourrait remettre en cause sa condamnation pour diffamation et, potentiellement, l’innocenter.

Contexte judiciaire

Condamnation initiale : En juillet 2025, Ousmane Sonko a été condamné définitivement pour diffamation contre Mame Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme.

Conséquence politique : Cette condamnation l’avait rendu inéligible à la présidentielle de 2024, un tournant majeur dans la vie politique sénégalaise.

Procédure exceptionnelle : La loi sénégalaise (article 92 de la loi organique sur la Cour suprême) permet de réviser une décision pénale définitive si un élément nouveau fait naître un doute sur la culpabilité.

Nouvel élément invoqué: Les avocats de Sonko affirment avoir découvert un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), auquel le Premier ministre aurait eu accès après son entrée en fonction. Ce document, non rendu public, établirait des irrégularités financières impliquant Mame Mbaye Niang. Selon la défense, cela prouverait que Sonko n’a pas diffamé l’ancien ministre, mais qu’il s’appuyait sur des faits réels.

Perspectives : La Cour suprême doit maintenant décider si ce recours est recevable. Si elle l’accepte, un nouveau procès sera ouvert et les faits seront réexaminés par une juridiction différente. En cas d’innocentation, Sonko verrait sa condamnation annulée, ce qui aurait des conséquences symboliques et politiques majeures, même si l’élection présidentielle de 2024 est déjà passée.

Points clés à retenir : La révision est une procédure rare et exceptionnelle au Sénégal. Le rapport IGF est au cœur de la stratégie de défense. L’affaire illustre la forte imbrication entre justice et politique dans le pays.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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