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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo tourne la page, mais pas le combat. Dans une déclaration solennelle depuis Abidjan le 27 octobre 2025, Simone Ehivet Gbagbo, candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC), a pris acte des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 octobre, qui ne l’ont créditée que de 2,42 % des suffrages exprimés.
Loin de se résigner, l’ancienne Première Dame a salué le courage des électeurs qui ont « bravé la peur et les obstacles » pour faire entendre leur voix. Elle a exprimé sa gratitude envers les militants du MGC et leurs alliés politiques, tout en affirmant que « le combat mené n’a pas été vain ».
Mais Simone Gbagbo ne s’est pas arrêtée à la reconnaissance des résultats. Elle a lancé un appel fort à la réforme du système électoral ivoirien, qu’elle juge verrouillé et inéquitable. Selon elle, les dysfonctionnements observés durant le scrutin – notamment les entraves à la transparence et les tensions sociales – doivent impérativement conduire à un dialogue national sur les mécanismes de vote, la composition de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et les garanties démocratiques.
Cette prise de position intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la réélection du président sortant Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, et une participation électorale en demi-teinte. Plusieurs observateurs, dont le RAIDH, ont souligné les défis liés à la crédibilité et à l’inclusivité du processus électoral.
Simone Gbagbo, figure politique controversée mais influente, semble désormais vouloir repositionner son mouvement comme force de proposition pour une refonte institutionnelle. Son discours, empreint de dignité et de fermeté, pourrait bien relancer le débat sur la gouvernance électorale en Côte d’Ivoire.





