Sommet Brics: L’Algérie, représentée par son ministre des Finances

Après avoir battu la campagne pendant des mois pour les Brics et des bienfaits de cette organisation, Abdelmadjid Tebboune s’est finalement contenté d’envoyer son ministre des Finances, Laaziz Faid, à Johannesburg (Afrique du Sud) pour participer, au forum « BRICS Outreach Plus » dans le cadre de la 15e session du Sommet des BRICS, a indiqué lundi le ministère dans un communiqué.

Comment est-ce possible, l’Algérie qui aspire à rejoindre le Bloc se contente d’envoyer son ministre des Finances ? Pourquoi Tebboune ne se déplace pas en personne en Afrique du sud, pays ami de l’Algérie et surtout pays hôte d’une session importante pour l’Algérie ? Est-il malade ? Rien ne le laisse pourtant croire, si l’on suit son agenda.

Ce chef d’Etat qui donné de sa personne et a bassiné l’opinion algérienne de la nécessité de rejoindre les Brics n’y participe pas au côté du président chinois, sud-africain, brésilien… ? Mieux, il n’envoie même pas son premier ministre pour le représenter comme il le fait souvent pour les messes internationales.

Que signifie ce revirement ? A quoi rime cette volonté de ne pas donner plus d’importance que ça à ce sommet qui a lieu sur le continent africain qui plus est ?

L’Algérie n’est donc plus candidate ? Ou Tebboune sait déjà, eu égard à ses médiocres performances économiques que les Brics n’avaliseront pas de sitôt la candidature de l’Algérie.

Si Tebboune et son premier ministre boude cette 15ème session du Sommet des BRICS, celle-ci réunira en plus des dirigeants des cinq pays du groupe des BRICS, des chefs d’Etat et de gouvernement de 67 pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des Caraïbes, ainsi que des responsables d’organisations internationales et régionales. C’est dire son importance !

Les présidents du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, et de Chine, Xi Jinping, seront présents. L’Inde sera représentée par son Premier ministre, Narendra Modi, et la Russie par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Vladimir Poutine, sous mandat d’arrêt international, sera absent en Afrique du sud. Il participera pour autant en visioconférence.

« La participation de l’Algérie à ce forum traduit tout l’intérêt accordé par les autorités du pays à contribuer à la réflexion autour des questions liées à la reprise face aux crises multidimensionnelles, au renforcement d’un multilatéralisme juste et à la réforme de la gouvernance mondiale », souligne dans un jargon abscons le ministère. Aucun mot sur la candidature de l’Algérie qui est connue de toute la planète !

Cet événement constituera une occasion pour les participants d’échanger au plus haut niveau sur des thématiques d’actualité, notamment les voies et moyens de renforcer la coopération des pays en développement pour assurer une reprise économique mondiale inclusive et un développement durable.

« Ces thématiques qui seront débattues en présence d’éminentes personnalités et de chefs d’Etat, témoignent de l’importance d’une action solidaire pour un système économique mondial plus réactif et plus juste, permettant de lutter contre les inégalités, d’accélérer la transition climatique et de renforcer les chances d’atteindre les objectifs du développement durable », indique le ministère.

Le ministre de l’économie rencontrera, en marge de cet événement, des responsables de certains pays membres et non membres des BRICS, nous informe la dépêche qui relaie l’information officielle. Il échangera sur l’état et les perspectives de coopération avec l’Algérie, ajoute la même source. Encore heureux, sinon pourquoi se déplacer…

Le Matin d’Algérie

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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