La réussite sociale, après les cursus scolaire et universitaire, par la majorité des jeunes diplômés, la fonction publique ne peut plus absorber aujourd’hui tous les diplômés.
Mais il est difficile de faire savoir à la génération actuelle, qu’être diplômé n’est pas synonyme de travailler à la fonction publique. Même si au Tchad, l’ordre de mérité de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, est inversé, il est clair qu’on ne peut plus encourager les jeunes diplômés à espérer travailler à la fonction publique.
Mais force est de constater que les gouvernants utilisent l’accès à la fonction publique comme un moyen d’achat de conscience. Et pire encore, un moyen de corruption en faisant payer les diplômés pour y accéder.
Déjà, il faut dire que le Premier ministre, Saleh Kebzabo, a annoncé le quota restant, qui est de 1813 sur 5000 diplômés à intégrer à la fonction publique en 2022, selon la promesse faite par le président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno. Quel serait le sort de ceux qui n’auront pas leurs noms sur la liste du quota restant ? C’est une interrogation en suspens.
Tout porte à croire que les jeunes diplômés doivent tourner leurs espoirs vers ailleurs, pour leur intégration dans la vie professionnelle. Abdel-Aziz Gali, ex-secrétaire exécutif de l’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), section de N’Djamena, par ailleurs entrepreneur dans la vente des véhicules au Gabon, estime qu’on ne peut pas avoir un diplôme et compter sur la fonction publique. Contrairement à Abdou Mahamat, diplômé en lettres modernes et entrepreneur, affirme que « l’État ne doit pas employer tout le monde.
Néanmoins, il doit créer les conditions favorables à l’entrepreneuriat, aux affaires, et à l’exploitation du génie créateur des citoyens ». De ce fait, les jeunes diplômés doivent frapper à la porte de l’auto-entrepreneuriat. Car, certains qui espèrent entrer à la fonction publique finiront sans emploi.