Tchernobyl : De la catastrophe nucléaire à la menace moderne en temps de guerre

Symbole de désastre et de résilience, la centrale de Tchernobyl ressurgit dans l’actualité, au cœur du conflit russo-ukrainien.

Le 26 avril 1986 à 1h23 du matin, une erreur lors d’un test de sécurité provoque l’explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire V.I. Lénine, en Ukraine. L’incident libère un nuage radioactif massif, atteignant jusqu’à 9 km d’altitude et équivalant à 200 fois les retombées d’Hiroshima et Nagasaki. Le cœur du réacteur prend feu, alimentant un incendie qui durera dix jours.

Les conséquences sont immédiates et durables : des millions d’hectares contaminés en Ukraine, Biélorussie et Russie, et des zones encore marquées par le césium-137 plus de 35 ans après. Pripyat, ville voisine de 50 000 habitants, n’est évacuée que 36 heures plus tard, exposant sa population à des doses mortelles de radiation.

Près de 600 000 « liquidateurs » sont mobilisés pour contenir la catastrophe. Ces héros anonymes déversent des milliers de tonnes de sable, d’argile et de plomb sur le réacteur, au prix de leur santé et de leur vie.

Aujourd’hui, Tchernobyl redevient un point névralgique. En septembre 2025, une attaque russe coupe l’alimentation électrique du sarcophage censé contenir les déchets radioactifs. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky alerte la communauté internationale sur le risque d’un nouvel accident nucléaire.

Tchernobyl n’est pas qu’un souvenir tragique : c’est un avertissement vivant sur les dangers du nucléaire en temps de guerre.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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