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Lomé, novembre 2025 – Après des semaines de mutisme, la Gendarmerie nationale a finalement pris la parole dans l’affaire Grâce Koumayi. Mais loin d’apaiser les interrogations, cette sortie officielle soulève davantage de doutes sur la transparence et la responsabilité des institutions.
Une communication tardive et défensive
La déclaration des autorités se présente comme une justification, plus que comme une véritable mise au clair. Les explications fournies restent fragmentaires, laissant planer des zones d’ombre sur les circonstances exactes du drame.
Des contradictions relevées
Plusieurs observateurs dénoncent des incohérences entre les propos de la Gendarmerie et les témoignages recueillis auprès des proches de la victime. Cette dissonance alimente un climat de suspicion et fragilise la confiance des citoyens envers l’appareil sécuritaire.
Un enjeu de crédibilité institutionnelle
Au-delà du cas individuel, l’affaire Grâce Koumayi met en lumière un problème plus large : la difficulté des forces de l’ordre à assumer une communication claire et responsable face à des accusations graves. Le silence initial, suivi d’une prise de parole jugée insuffisante, illustre une gestion de crise qui peine à convaincre.
Un appel à la vérité
La société civile et les défenseurs des droits humains réclament désormais une enquête indépendante, seule capable de lever les doutes et de restaurer la confiance. Car dans cette affaire, ce n’est pas seulement la mémoire d’une victime qui est en jeu, mais la crédibilité même des institutions chargées de protéger les citoyens.





