« Le gouvernement, par rapport à ses nombreux engagements, notamment ceux pris lors de la 26e conférence des parties sur le climat (COP-26), a un impératif de revoir à la baisse le prix du gaz butane à un taux raisonnable dans les meilleurs délais »,
c’est ainsi qu’ont réagi lundi soir, les deux importantes organisations de défense du droit des consommateurs du Togo à la forte hausse des prix du gaz butane constatée le weekend dernier au niveau des stations-service du pays.
Il s’agit de l’Association togolaise des consommateurs (ATC) et la Ligue togolaise des consommateurs (LCT). Elles étaient en conférence de presse conjointe à Lomé.
Il faut dire que sans informations préalables, les populations togolaises ont constaté depuis le samedi 13 août, qu’il leur fallait désormais débourser presque le double pour acheter du gaz butane. Depuis de nombreuses années, toutes les augmentations de prix de produits pétroliers ont toujours épargné le gaz butane. Et pour cause, le gouvernement togolais, par respect à ses engagements internationaux en matière de climat, l’a régulièrement subventionné.
On note en effet que la bouteille de 6 kg, alors vendue à 3120 FCFA (4,90 USD), est désormais passée à 5400 FCFA (8,48 USD). La bouteille de 12 kg préalablement vendue à 6500F CFA (10,21 USD) est vendue désormais à 11 300F CFA (17,75 USD).
« En cette période de vie chère, il est regrettable de constater que le gouvernement cautionne la révision à la hausse d’un produit de grande consommation comme le gaz. Cette révision à la hausse foule au pied tous les engagements pris par notre pays en matière de la protection de l’environnement devant les institutions internationales et aux différentes Conférences des Parties sur le Climat (COP) », ont soutenu l’ATC et la LCT dans une déclaration conjointe lue devant la presse.
La déclaration soutient par ailleurs qu’« après une comparaison faite des prix du kg de gaz butane au niveau de la sous-région (ouest africaine), le prix (du gaz butane) au Togo devient le plus élevé avec une tentative de libéralisation du secteur et de suppression de la subvention sur ledit produit ».
« La libéralisation du secteur du gaz, le maintien du prix actuel et la suppression de la subvention de l’Etat s’assimileraient à une volonté d’abandonner toutes les politiques de la protection de l’environnement et de lutte contre la déforestation », soutiennent-elles.
Emmanuel Sogadji, le Président de la LCT, a affirmé que les prix d’une denrée aussi importante que le gaz butane, ne peuvent être modifiés sans aucune consultation préalable et juste par un échange de correspondance entre le ministre du Commerce et les sociétés distributrices.
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