La ténacité, la qualité du travail ainsi que l’engagement ferme de la représentation nationale d’accompagner les actions du gouvernement sont le fruit de l’adoption de cette loi de finances exercice 2023et le ministre n’a pas passé sous silence l’effort et la volonté affiché par les honorables députés après l’adoption de cette loi : «Je voudrais saisir cette occasion pour remercier, une fois encore, au nom du Président de la République, l’Assemblée nationale pour sa disponibilité à accompagner, dans le strict respect de son indépendance et sa mission de contrôle de l’action gouvernemental, les différents programmes de développement initiés au profit de nos laborieuses populations. Le vote de cette loi en est un témoignage certain ».
Faut-il le rappeler, ‘La loi de finances a été élaborée dans un contexte international marqué par les effets persistants de la crise sanitaire et les conséquences du conflit russo-ukrainien. Ces crises ont entrainé de fortes tensions inflationnistes et le resserrement des politiques monétaires induisant le ralentissement des activités économiques’, a rappelé Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances.
Le ralentissement, conjugué au renchérissement du dollar, a eu un effet haussier sur les prix à la consommation.
Nonobstant la dégradation de la conjoncture internationale, l’économie togolaise est demeurée résiliente. Le taux de croissance du PIB réel, devrait être de 5,8% en 2022 contre 6% en 2021 et s’établir à 6,6% en 2023, soutenu par la consommation des ménages et les investissements attendus dans les secteurs porteurs de croissance.
Le taux d’inflation sera de 7,3% en 2022.
Le gouvernement a pris, il y a plusieurs mois, une série de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages.
Le budget adopté dans la nuit se veut à vocation sociale et tourné vers le développement.
‘Notre pays est engagé dans un processus de transformation structurelle l’économie qui se traduira par l’accélération de la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025’, a indiqué Sani Yaya.
La loi de finances, exercice 2023 consacre 48% des dépenses d’investissement à la mise en œuvre de l’axe 1 relatif au renforcement de l’inclusion et au développement du capital humain ; 35% à l’axe 2 pour soutenir les secteurs productifs et 17% à l’axe 3 pour renforcer les capacités de l’Etat.
Le budget réserve aux secteurs sociaux un montant de 623,4 milliards de Fcfa, soit environ 49% de l’enveloppe totale. C’est plus qu’en 2022.
Pour soutenir le secteur privé, un certain nombre d’initiatives ont été annoncées parmi lesquelles une suspension du paiement des acomptes provisionnels en cas de baisse drastique du chiffre d’affaires ou en cas de cessation d’activités, une exonération des droits et taxes de douane sur les matériels et engins de Bâtiments et Travaux Publics (BTP), une reconduction de l’exonération des droits de douane et de TVA sur les véhicules électriques et hybrides neufs et des abattements fiscaux pour les véhicules de moins de 5 ans.
‘Toutes ces mesures nouvelles et celles reconduites, pour ne citer que celles là, prises dans le contexte éprouvant pour les finances publiques, traduisent le souci et la ferme volonté du gouvernement de réduire l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des salariés tant du secteur public que du secteur privé et des ménages ainsi que sur la capacité des entreprises à générer de la richesse pour soutenir la croissance’, a indiqué le ministre.
‘’Par ailleurs, le Gouvernement restera constant dans ses efforts pour faire face aux menaces sécuritaires nationales et participer à la solidarité sous régionale contre ce fléau’’ fait-il savoir .
La loi de finances 2023 ressort en hausse de 4,4% par rapport à celle de 2022, pour s’équilibrer en recettes et en dépenses à 1.957,9 milliards. Il se dégage un déficit budgétaire, dons compris, de 6,6% du PIB contre un déficit de 8,4% attendu en 2022.
Avec le ministère des finances