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Le Togo n’a pas besoin de révolution, mais de patience et de résultats. Licencier un entraîneur n’est pas forcément une fuite en avant, c’est parfois une décision nécessaire pour relancer une dynamique sportive.
Depuis plus de dix ans, le football togolais connaît des hauts et des bas, mais il serait injuste de réduire cette histoire à des « échecs » uniquement imputables à la FTF. Les dirigeants ont dû composer avec des moyens limités, des contextes politiques et économiques difficiles, et une instabilité qui dépasse le seul cadre sportif. Dans ce contexte, le changement de sélectionneur peut être vu comme une tentative pragmatique de trouver la bonne formule.
Le départ de Nibombé Daré n’est pas une injustice, mais une conséquence logique de résultats insuffisants. Dans le football moderne, les entraîneurs savent qu’ils sont jugés sur leurs performances. Même Guardiola ou Mourinho ne sont pas intouchables : quand les résultats ne suivent pas, le banc change. C’est la règle du jeu.
Daré avait un projet, certes, mais un projet ne vaut que par sa mise en œuvre et ses résultats concrets. Les journées FIFA non disputées ou les difficultés logistiques ne peuvent pas tout excuser. Un sélectionneur doit savoir s’adapter, trouver des solutions malgré les obstacles, et insuffler une énergie nouvelle à son groupe.
Le Togo n’a pas besoin d’une « table rase » permanente, mais de continuité, de patience et de travail. Les réformes structurelles sont importantes, mais elles ne doivent pas servir de prétexte à l’inaction sportive. Le football se joue aussi sur le terrain, et c’est là que les entraîneurs doivent prouver leur valeur.
Ainsi, le limogeage de Daré n’est pas un simple fusible, mais une étape dans la recherche de résultats. Le vrai défi n’est pas de « balayer » la FTF, mais de construire pas à pas, avec les moyens disponibles, une équipe compétitive et disciplinée.





