0076/HAAC/01-2023/pl/P
La mine de manganèse de Nayega, située dans la région des Savanes, a officiellement démarré sa phase de production. Selon les informations disponibles, la cadence initiale est fixée à 4 000 tonnes par mois, avec un objectif de 8 000 tonnes à moyen terme.
Désormais, l’État togolais détient l’intégralité du capital de la Société Togolaise de Manganèse. Cette prise de contrôle marque une étape décisive pour le pays, qui entend capitaliser sur ce minerai stratégique, de plus en plus recherché sur les marchés internationaux, notamment dans les secteurs des batteries et de la mobilité électrique.
En 2023, un accord avait été conclu avec la société Keras, qui continue d’apporter son expertise technique. L’entreprise britannique percevra, dans ce cadre, 1,5 % du revenu brut généré par la mine en honoraires de conseil sur trois ans. Elle bénéficiera également de 6 % du revenu brut pour des services de courtage, sur une période de 3,5 ans ou jusqu’à l’atteinte de 900 000 tonnes produites et vendues.
Cette nouvelle dynamique intervient dans un contexte mondial marqué par une forte demande en métaux dits de transition, essentiels à la transition énergétique. Pour le Togo, traditionnellement tourné vers les exportations de phosphate, l’ouverture de la mine de Nayega illustre une volonté de diversification.
Au-delà de l’extraction, la stratégie nationale met l’accent sur la transformation locale, la montée en compétences de la main-d’œuvre et une meilleure intégration dans la chaîne de valeur. L’objectif affiché est clair : renforcer le contrôle national sur les ressources tout en accroissant leur contribution au développement économique.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)