Togo : L’affaire Steeve Rouyar relance le débat sur les prisons togolaises

La détention prolongée de Steeve Rouyar, ressortissant français incarcéré au Togo depuis plusieurs mois sans informations claires sur les charges retenues contre lui, attire l’attention sur les conditions préoccupantes de détention dans les prisons togolaises, notamment à la prison civile de Lomé.

La prison civile de Lomé, conçue pour accueillir environ 600 détenus, en héberge actuellement près de 2 000, selon l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO). Cette surpopulation entraîne des conditions de vie extrêmement difficiles pour les détenus. Les coupures d’électricité fréquentes aggravent la situation, rendant l’atmosphère suffocante et provoquant des malaises parmi les prisonniers. Les infrastructures vétustes, le manque d’aération et l’absence de soins médicaux adéquats contribuent à une détérioration continue des conditions de détention.

Face à cette situation, des organisations de défense des droits humains, telles que l’ASVITTO et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), appellent les autorités togolaises à prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de détention. Parmi les recommandations figurent la réduction du recours à la détention préventive, la mise en place de peines alternatives pour les infractions mineures et l’amélioration des infrastructures pénitentiaires. Ces mesures visent à garantir le respect des droits fondamentaux des détenus et à prévenir de nouvelles tragédies.

Le cas de Steeve Rouyar met en évidence les défis majeurs auxquels est confronté le système pénitentiaire togolais. Il souligne la nécessité d’une réforme en profondeur pour assurer des conditions de détention humaines et conformes aux normes internationales. Il est impératif que les autorités togolaises prennent des mesures concrètes pour remédier à cette situation et garantir le respect des droits de tous les détenus.

Geoffroy AMEYA (stagiaire)

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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