Les cris se font de plus en plus entendre dans diverses localités de notre pays par rapport au manque d’eau. À Anié, tous les ans, entre janvier et avril, toute la localité n’a point d’eau potable, selon les aveux que nous a faits un professeur de collège exerçant dans le milieu.
La cause semblerait-il, serait que l’approvisionnement en eau potable se fait à partir du barrage creusé par l’usine de sucre installée dans la localité et lorsqu’il n’y a plus de pluie pour alimenter le barrage, la direction de l’usine, par mesure conservatoire, bloque le peu d’eau restante en vue d’assurer l’arrosage des cannes; conséquence, toute la localité n’a plus droit à l’eau du robinet.
Anié malheureusement n’est pas seule dans cette situation, il se dit aussi que plusieurs quartiers à Kara, supposée être la deuxième ville du pays après celle de Lomé, en manquent aussi cruellement, notamment en saison sèche comme c’est le cas présentement.
Alors se pose forcément un problème de gouvernance en lien avec le minimum vital à assurer au peuple.
L’eau, faut-il le rappeler, est la substance fondamentale, essentielle et donc déterminante dans la vie d’un organisme humain. En dehors de l’air dont le corps ne peut guère se passer pendant plus de cinq minutes, vient directement l’eau avant tout autre aliment. Elle sert à plusieurs échelles de la vie d’un être humain.
Comment est-il possible que peu d’actions aient été engagées pour la garantir convenablement à un peuple dont l’indépendance a été prononcée il y’a plus de six décennies déjà ?
Luc Abaki