0076/HAAC/01-2023/pl/P
La famille du jeune KOUTOGLO Koami Jacques, décédé le 27 juin dernier à Lomé dans un contexte de manifestations, n’a pas été autorisée à organiser une messe en sa mémoire.
Dans une correspondance datée du 4 août, le préfet du Golfe, Mossivi Agbodan, a demandé au maire de la commune du Golfe 1 d’informer la famille que toute cérémonie liée au décès, y compris la messe de requiem prévue pour les quarante jours, est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision fait suite à une demande de la famille, transmise par la mairie, visant à organiser une cérémonie religieuse pour rendre hommage au jeune homme. Le préfet justifie son refus par le fait que les circonstances du décès ne sont pas encore claires. Il affirme que l’enquête judiciaire est toujours en cours et précise que, pour l’instant, le décès ne peut être officiellement lié aux manifestations.
Il ordonne donc la suspension de toute activité publique en lien avec cette affaire, même religieuse, afin d’éviter, selon lui, toute récupération ou tension supplémentaire.
Mais cette décision ne passe pas inaperçue. Dans l’opinion, certains y voient une tentative de faire taire la douleur de la famille et d’éviter que l’émotion collective ne s’exprime autour de ce drame. Le jeune KOUTOGLO a perdu la vie au lendemain de violentes manifestations qui ont secoué plusieurs quartiers de Lomé du 26 au 28 juin, marquées par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
En plus du deuil, la famille du défunt doit désormais faire face à l’impossibilité de lui rendre un hommage public.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)