Armées du matin, armées de midi et celle du soir ne sont plus acceptées au Togo. Le directeur des Cultes, Lt-Col Bédiani Béléi, dans une note publiée puis envoyée aux présidents des fédérations religieuses, interdit les cultes lors des jours ouvrables et l’évangélisation dans les quartiers surtout dans les carrefours. Le Lt-Col Bédiani Béléi fixe désormais les jours de culte au Togo.
Le Lt-Col Bédiani Béléi, directeur des Cultes motive sa décision par des nuisances sonores des lieux de cultes qui occasionnent des cas graves de maladies chroniques et même des décès.
” Des cas graves de maladies chroniques et même de décès occasionnés par les troubles de voisinage, conséquences de célébrations de cultes tapageuses, nous sont rapportés et nous interpellent à plus d’un titre. Ces nuisances sonores sont devenues un véritable problème de santé publique. Nous ne pouvons continuer de tolérer ces pratiques et ces agissements qui mettent à rude épreuve et menacent la liberté religieuse qui est un acquis dans notre pays” à indiqué Lt-Col Bédiani Béléi dans sa note.
Aussi le Lt-Col Bédiani Béléi interdit les nouvelles implantations de lieux de cultes et fixe les jours officiels de culte que sont les dimanches pour les confessions d’obédience chrétienne et les vendredis pour les confessions d’obédience musulmane.
Le Président des Cultes interdit formellement les célébrations en semaine, c’est à dire de lundi à samedi qui produiraient un quelconque bruit, de même que les célébrations de culte endogènes qui mobilisent les foules et sonorités de tous genres et soumet à autorisation préalable de l’autorité administrative les prêches des ambulants qui sillonnent les quartiers et les rues, et qui occupent les carrefours. Et les appels de muezzin, ne sont autorisés que dans les grandes mosquées de quartier.
« Les lieux de cultes ne sont pas des abris de fortune qui n’offrent pas la sécurité et la protection nécessaires pour les fidèles d’une part, et qui ne présentent pas les normes recommandées pour prémunir les riverains des bruits provenant des locaux » ajoute la note.
Pour ce faire, l’autorité est donnée aux municipalités c’est-à-dire aux communes de procéder au déguerpissement des lieux de culte insalubres et non conformes.
En ce qui concerne les veillées de prières d’enterrement dans les lieux de culte, elles doivent impérativement prendre fin avant 20 heures. Dans les cas échéants, les communes, les brigades de gendarmerie et les commissariats sont instruits pour intervenir afin de mettre fin à toute célébration tapageuse.
Le directeur des Cultes exorte les présidents des fédérations religieuses à prendre leur responsabilité et à instruire leurs membres pour pour le respect de la nouvelle dispositions.
