Togo : Pays en zone de turbulences suite à l’adoption d’une nouvelle constitution


Une nouvelle constitution est adoptée à l’assemblée nationale. L’opposition monte au créneau. Elle veut donner de la voix. Parallèlement un grand nom de la presse togolaise est en garde à vue. Le paysage politique semble entrer dans une zone de turbulences.


La nouvelle constitution fait passer le pays de régime semi présidentiel à un régime parlementaire. À l’unanimité, presque, elle a été adoptée. Dans ce village parlementaire où cohabitent députés de l’opposition et ceux du pouvoir c’est bien le résultat du vote qui surprend. 89 voix pour, une abstention et une voix contre pour un ensemble de 91 députés. En clair, la vingtaine de députés de l’opposition a voté pour la nouvelle constitution.


Avant le vote, l’opposition extra parlementaire évoque l’inopportunité d’une quelconque modification de la loi fondamentale. Une fois votée, cette opposition ne décolère pas. Elle veut secouer le cocotier. Mais dispose-t-elle de la force et des moyens nécessaires pour le faire? Difficilement, elle a pu organiser une conférence de presse pour situer l’opinion. L’église catholique entre également dans la danse et demande au chef de l’État de ne pas promulguer ladite loi. Pendant que les partisans à la révision jubilent, les non partisans eux pensent à une stratégie de l’adversaire pour plus de temps au pouvoir. Pendant ce temps, une bonne frange de la population se posent des questions sur ce qui se passe. Le peuple détenteur de la légitimité semble peu ou pas du tout informé.


Comme s’il en fallait plus pour troubler davantage le marigot relativement calme avant le début de la campagne pour les législatives, le journaliste directeur de publication du journal la dépêche est actuellement en garde à vue pour un article relatif à l’assassinat du Colonel Madjoulba Bitala, sur une saisine du procureur de la République. Et pourtant la Haute autorité de l’audio visuel et de la communication (HAAC) a déjà traité ce dossier et le journal a écopé d’une suspension de trois mois. À quoi sert alors la HAAC s’interrogent les journalistes qui désormais écrivent la peur au ventre! Pour d’autres encore, où est ce procureur qui sait s’autosaisir des faits quand il s’agit d’écrits dans la presse, alors que des rapports sur la corruption déposés sur sa table par HAPLUCIA attendent qu’il se réveille de son sommeil.


Au Togo, le paysage est calme certes mais n’est ce pas une sérénité apparente?

Innocent Pato

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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